Carte postale du Brésil : la gestion des ressources en eau en Porto Seguro
Réaffiché avec l’autorisation de What WE Have to Say, le blogue d’ingénierie de l’Université Western
Je suis ici en partie grâce à la générosité de Mitacs Canada et de J.D. Hole, qui m’ont tous deux aidé à élaborer et à financer ma partie du projet de recherche, en partie grâce aux gentilles personnes de l’Université Western qui m’ont aidé avec les formalités et m’ont orienté pour la logistique du déplacement international, et finalement, l’accueil chaleureux de Marcos Bernardes, de sa famille et des personnes à l’Universidade Federal do Sul da Bahia (UFSB). Je recommande fortement de travailler avec n’importe quelle ou toutes ces organisations ou personnes.
Le projet auquel je participe porte sur la gestion des ressources en eau du district de Porto Seguro. Il y a actuellement de nombreux problèmes avec la collecte des eaux usées dans le bassin hydrographique. L’équipe de recherche est raisonnablement certaine qu’il y a de nombreux propriétaires privés qui relâchent leurs égouts directement dans le Rio Mangues, la rivière qui alimente plus de 100 000 personnes en eau potable.
Pendant ce temps, Arraial D’Ajuda, vis la même problématique avec le Rio Mucugê. Justement cette semaine, nous avons reçu un avis que la région côtière drainée par le Mucugê est impropre à l’activité récréative. C’est la première fois que ceci a été mesuré, l’information est donc nouvelle pour tous les résidents et touristes. La vie sans ces données essentielles est comme d’avoir les yeux bandés. Maintenant, avec ces données, les gens ont au moins le choix de nager ou non dans l’eau et les entreprises avec des propriétés donnant sur la plage ont des preuves qui peuvent être utilisées dans des poursuites.
Malheureusement, le fournisseur de services d’eau étatique manque de transparence, est possiblement corrompu et est définitivement inefficace. Je pourrais continuer, mais il suffit de dire qu’un manque d’infrastructures et la mauvaise gouvernance sont les éléments les plus susceptibles d’être à la source de la mauvaise qualité de l’eau ici.
Dans tous les cas, l’eau potable continue d’être traitée avant d’arriver dans les maisons, les problèmes principaux sont donc :
- le traitement de l’eau potable coûte probablement plus aux contribuables qu’il ne devrait;
- les propriétés écologiques des rivières, de leurs milieux environnants et des eaux côtières se dégradent.
Par conséquent, Marcos et une équipe d’autres chercheurs collaborent pour évaluer les alternatives pour l’eau potable. Entre les villes de Porto Seguro et d’Arraial D’Ajuda, il y a une grande rivière, le Rio Buranhém. Elle est plus large que le Rio Mangues ou le Rio Mucugê et a une mangrove importante le long de ses rives qui agit pour filtrer l’eau de ruissellement ainsi que pour provoquer une certaine séparation entre les eaux de la rivière et la croissance des villes. Pour ces raisons, il y a un potentiel qu’elle demeure largement non touchée par de tels problèmes. Elle est donc le sujet d’une évaluation approfondie.
Parce qu’elle se déverse dans l’océan et a un large estuaire (la partie d’une rivière dans laquelle les flots de la rivière et ceux de la marée se mélangent pour former une étendue d’eaux mixtes), le Buranhém a une hydrodynamique complexe. Une section de la rivière qui est complètement d’eau douce peut être saumâtre ou même salée selon le cycle des marées ou même selon les niveaux de précipitation.
De plus, un rapport récent indiquait qu’environ 7 % des eaux usées d’Eunápolis, une ville en amont de la ville de Porto Seguro sont recueillies par des fournisseurs de services d’eau. Il est supposé que les 93 % restants sont relâchés directement dans le Rio Buranhém pour se rendre éventuellement à Porto Seguro. Avec tous ces entrants tant de la nature que des activités humaines, nous examinons des conditions très complexes.
Pour mieux comprendre le système, l’équipe effectue des campagnes terrain afin de déterminer les motifs hydrodynamiques du Rio Buranhém et la qualité de l’eau de chacune des rivières et des régions côtières qui y sont associées. Il est espéré qu’avec les évaluations de la qualité de l’eau, les instances dirigeantes responsables de la qualité de l’eau entreprendront d’améliorer la situation pour les habitants ici et qu’avec une compréhension de l’hydrodynamique du Buranhém, de bonnes décisions pour le développement durable futur de ressources en eau deviendront possibles.
En d’autres mots, nous tentons de rassembler une évaluation complète qui mènera à un contrôle continu de la qualité de l’eau, qui est un élément essentiel de la sécurité de l’eau à long terme.
J’ai été personnellement responsable, dans les premières semaines de mon séjour ici, de lire de nombreux mémoires et thèses sur chacune des rivières (en portugais! Ce qui a été un exercice de traduction très difficile), pour en apprendre davantage sur les dynamiques des estuaires et les détails de la situation ici, en plus d’aider avec l’entretien des capteurs sur le terrain et des évaluations de la qualité de l’eau dans le laboratoire. Lorsque je partirai, je continuerai mes contributions en changeant un mémoire afin d’inclure les données que nous recueillons pendant notre importante campagne terrain du mois d’août. C’est un privilège de travailler sur un projet qui (je l’espère) mènera éventuellement à une amélioration systématique de la gestion des ressources en eau de Porto Seguro, et même du reste du Brésil si l’esprit du projet est imité.
Mitacs remercie le gouvernement du Canada et le gouvernement de l'Ontario de leur soutien à l’égard de programme de Bourses de recherche Globalinkdans cet article. À l’échelle du Canada, le programme Globalink reçoit également le soutien d’Alberta Innovates, du gouvernement de la Colombie-Britannique, du gouvernement du Nouveau-Brunswick, du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, du gouvernement de l’Île du Prince Édouard, du gouvernement du Québec, du gouvernement de la Saskatchewan et de Research Manitoba..
De plus, Mitacs est fier de collaborer avec des partenaires internationaux pour appuyer ce programme, notamment Campus France et Inria de la France, le ministère du Développement des ressources humaines (MHRD) de l’Inde et le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la Tunisie, Japan Society for the Promotion of Science ainsi que la Mission Universitaire de Tunisie en Amérique du Nord.
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