Carte postale du Brésil : Un doctorant de l’Université de la Colombie-Britannique se rend en Amazonie du Sud pour connaître l’empreinte des fermes locales sur l’eau
Par Michael Lathuillière
Par Michael Lathuillière
Après la colonisation de vastes étendues de végétation naturelle, le Brésil est devenu l’un des plus importants producteurs de soya de la planète. En raison des fortes pluies saisonnières que reçoit l’Amazonie du Sud entre les mois d’octobre et de mai, les fermiers peuvent s’adonner à la culture du soya sans irrigation; toutefois, cela pourrait changer puisque les conditions climatiques et les répercussions atmosphériques attribuables à la déforestation pourraient diminuer les averses de pluie régionales.
La Bourse de recherche Globalink m’a aidé à lancer une initiative d’avant-garde de surveillance de l’eau des cultures à la ferme de soya Capuaba de Lucas do Rio Verde, dans l’état du Mato Grosso. Je suis supervisé par les professeurs Mark Johnson, de l’IRES, et Eduardo Couto, de l’Universidade Federal de Mato Grosso de Cuiabá, capitale du Mato Grosso. La Bourse a permis de financer l’installation et l’entretien d’une tour météorologique sur laquelle nous avons installé près de 20 capteurs afin d’évaluer l’équilibre des eaux de cultures.
Mon objectif est de quantifier l’eau nécessaire pour la culture du soya dans la région. Selon mes estimations initiales de cette « empreinte sur l’eau », il fallait 1 900 litres d’eau par année pour faire pousser un kilogramme de soya en Amazonie du Sud. Toutefois, cette estimation reposait sur un exercice de modélisation des cultures dont les hypothèses ne reflétaient pas les réalités de la production dans les pays chauds. J’espère que les variables mesurées par notre tour météorologique permettront de mieux orienter ces modèles.
Une journée type dans les champs commence à 4 h 45 le matin lorsque mon réveil sonne tout juste avant que mon collègue, Higo José Dalmagro, passe me prendre pour aller à la ferme Capuaba située à quatre heures de route d’ici. Le soleil est déjà haut dans le ciel lorsque nous arrivons sur les lieux pour nettoyer et dépanner les capteurs, souvent sous une chaleur de 40 degrés Celsius. Nous recevons l’aide du personnel de la ferme, avec qui nous comparons des notes sur le cycle de développement du soya et les pratiques agricoles générales.
Je suis heureux de bénéficier d’un point de vue que je ne pourrais pas obtenir simplement au moyen de feuilles de calcul électronique et de formules mathématiques.
Ma recherche apportera une contribution au projet de M. Johnson, « Ingégration de la planification de l’utilisation des terres et de la gouvernance de l’eau en Amazonie : Vers l’amélioration de la sécurité de l’eau douce à la frontière agricole du Mato Grosso », qui bénéficie de l’appui du Forum Belmont et d’une subvention pour la sécurité de l’eau douce des conseils de recherche des pays du G8. Les résultats de cette recherche contribueront à clarifier l’utilisation des eaux de cultures dans le cours supérieur de l’Amazone. Il est essentiel pour des chercheurs comme moi de comprendre les pratiques de gestion des eaux agricoles dans le contexte de l’agriculture tropicale, compte tenu de son incidence possible sur la disponibilité de l’eau en aval.
Mitacs remercie le gouvernement du Canada et le gouvernement de la Colombie-Britannique de leur soutien à l’égard du programme de recherche Globalink dans cet article. À l’échelle du Canada, le programme Globalink reçoit également le soutien d’Alberta Innovates, du gouvernement du Nouveau-Brunswick, du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, du gouvernement de l’Ontario, du gouvernement de l’Île du Prince Édouard, du gouvernement du Québec, du gouvernemnt de la Saskatchewan et de Research Manitoba.
De plus, Mitacs est fier de collaborer avec des partenaires internationaux pour appuyer ce programme, notamment Campus France et Inria de la France, le ministère du Développement des ressources humaines (MHRD) de l’Inde et le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la Tunisie, Japan Society for the Promotion of Science ainsi que la Mission Universitaire de Tunisie en Amérique du Nord.
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