La pandémie de COVID-19, c’est aussi un enjeu de santé mentale
Gustavo Betini, étudiant en doctorat à la School of Public Health Science de l’Université de Waterloo, a passé la dernière année à étudier les effets de la COVID-19 sur la santé mentale. Ses recherches révèlent que, même si la crainte de contracter le virus s’estompe, près d’un quart des Canadiennes et Canadiens continuent d’affirmer ressentir un niveau élevé d’anxiété et de dépression lié à la pandémie. Son travail s’inscrit dans le cadre d’un stage de recherche où il recueille des données sur la santé mentale de la population canadienne et les diffuse publiquement tout en dirigeant un projet pilote concernant une base de données nationale sur la santé mentale, la première du genre, afin d’accroître les services et les ressources dans le domaine au Canada.
Indira Riadi est étudiante au doctorat au Département de gérontologie de l’Université Simon Fraser. Elle travaille avec le West End Seniors Network, le deuxième plus grand centre pour personnes âgées à but non lucratif de Vancouver, afin de trouver des moyens d’améliorer la vie sociale et le bien-être mental des personnes âgées issues de minorités ethniques et de minorités de genre/sexuelles pendant et après la pandémie de COVID-19.
Nashit Chowdhury, étudiant à l’Université de Calgary, travaille avec l’Association of International Medical Graduates of Alberta (AIMGA) pour étudier la santé mentale des membres du personnel essentiel appartenant aux minorités visibles en Alberta. Dans le cadre de son projet, il recueillera des données quantitatives et mènera des entrevues qualitatives et des groupes de discussion afin de mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale des membres du personnel de première ligne qui font partie des populations vulnérables.
Ce ne sont là que trois projets parmi plus de 20 autres couvrant un large éventail de sujets, y compris l’incidence de la pandémie sur la santé mentale, qui ont émergé d’un partenariat entre Mitacs et Recherche en santé mentale Canada (RSMC). Établi en 2020, ce partenariat a pour but d’appuyer le développement de la prochaine génération de chercheuses et chercheurs en santé mentale. Cette collaboration fournit du financement à des étudiantes et étudiants provenant d’établissements admissibles à travers le Canada afin qu’elles et ils mènent des recherches innovantes et pertinentes dans le domaine de la santé mentale.
Des ponts essentiels entre la recherche et la pratique
À l’origine, il s’agissait d’un accord de trois ans qui devait permettre de financer un total de 10 stagiaires par an, mais le partenariat entre Mitacs et RSMC a remporté plus de succès que prévu. Avec 22 projets financés uniquement au cours de la deuxième année du partenariat, cette collaboration a connu une croissance considérable puisqu’une personne de presque chaque province canadienne a bénéficié d’un soutien.
Cette collaboration est conçue pour réduire l’écart entre la recherche et sa mise en œuvre sur le terrain et veiller à l’engagement des parties prenantes. En jumelant des chercheuses et des chercheurs à un fournisseur de services de santé mentale de première ligne ou à des membres d’une communauté cible afin d’intégrer les points de vue des personnes ayant une expérience vécue, les stagiaires acquièrent des compétences pratiques et sont en mesure d’élargir leurs réseaux.
Bien que le partenariat entre Mitacs et RSMC ait pour but d’apporter un soutien à tous les types de problèmes de santé mentale et qu’il ait financé un éventail de propositions concernant notamment la santé mentale des Autochtones, étant donné que la collaboration a été lancée en 2020, plusieurs des projets initiaux qui ont vu le jour étaient liés à la COVID-19.
« Bon nombre des demandes que nous avons reçues lorsque nous avons lancé le premier appel étaient axées sur la COVID-19 et soulignaient l’importance des soins virtuels et de la littératie numérique pour promouvoir les situations sociales, en particulier chez les personnes âgées, malgré le fait qu’elles sont peut-être confinées », explique Sarah Murphy, coordinatrice de recherche et assistante exécutive chez RSMC et ancienne stagiaire de Mitacs. « Nous avons été témoins depuis d’une grande expansion dans notre capacité à soutenir des projets pour un éventail de populations ayant de nombreux besoins à travers le Canada, et ce, grâce à notre partenariat avec Mitacs. »
Gustavo Betini, dont le stage RSMC-Mitacs porte essentiellement sur l’analyse des données sur la santé mentale en lien avec la COVID-19, affirme : « La population a l’impression que la pandémie va disparaître et que tout va bien se passer, mais les données montrent que nous continuerons d’observer un niveau élevé d’anxiété et de dépression attribuable aux effets de la maladie elle-même pendant un certain temps. Plus nous analysons en détail certains aspects, plus nous découvrons que certains groupes de la société sont plus touchés par la pandémie que d’autres. »
« Les partenariats sont au cœur même de notre travail et celui avec Mitacs a été inestimable pour pouvoir jeter des ponts essentiels entre la recherche et la pratique », explique Akela Peoples, directrice générale de RSMC. « Il est plus important que jamais de soutenir la recherche sur la santé mentale et de veiller à ce que les chercheuses et chercheurs qui poursuivent leurs études acquièrent une expérience de première ligne dans la société. En collaborant avec Mitacs pour appuyer les chercheuses et chercheurs en début de carrière dans le domaine de la santé mentale, nous créons un bassin de talents à un moment où nous en avons grandement besoin », ajoute-t-elle.
À l’occasion de la Semaine de la santé mentale, RSMC rappelle aux Canadiennes et Canadiens qu’on peut trouver du soutien en santé mentale sur le site Espace Mieux-être Canada.
Au sujet de RSMC :
Recherche en santé mentale Canada (RSMC) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à améliorer la qualité de vie des plus de sept millions de Canadiennes et Canadiens, soit une personne sur cinq, qui ont un problème de santé mentale. Les conséquences sont lourdes : la maladie mentale affecte leur bien-être physique, leurs relations avec leur famille et leur entourage ainsi que leur capacité à travailler. RSMC souhaite changer tout cela. Nous faisons progresser la recherche en santé mentale qui permet de résoudre des problèmes de manière concrète et financièrement viable dans le monde réel, en transformant les traitements et la prévention de façon créative et collaborative. Nous nous efforçons de développer des connaissances qui auront des applications pratiques et un impact important. C’est pourquoi nous commençons par celles et ceux qui en bénéficieront : les personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale. Nous consultons également d’autres parties prenantes auxquelles nous nous associons, y compris d’autres organismes de santé mentale, des agences sociales, des entrepreneur·es, des entreprises et des entités gouvernementales. Pour de plus amples renseignements, consultez www.mhrc-rsmc.ca.
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires estimés à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : BD@mitacs.ca.