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Juin 2021

La sécurité alimentaire des communautés autochtones du nord-ouest de la C.-B.

Coup d'oeil
L’équipe

La stagiaire Mitacs Accélération Carly Checholik (Université de Toronto), la partenaire communautaire Alexie Stephens (North Coast Innovation Lab d’Ecotrust Canada), et Gitmaxmak’ay Nisga’a Society.

Le défi

Plus de 1 700 citoyens Nisga’a habitant à Prince Rupert font face à l’insécurité alimentaire, y compris un accès limité aux aliments frais et abordables.

La solution

Le groupe a développé une initiative alimentaire fondée sur l’emplacement qui réunit des méthodes et de la recherche traditionnels et actuels pour créer une plateforme alimentaire future.

Et ensuite?

Diriger une plateforme locale et régionale de production et distribution alimentaire.

Afin d’aborder les obstacles à l’accès aux aliments frais auxquels font face les membres de la Nation Nisga’a qui habitent à Prince Rupert, C.-B., le North Coast Innovation Lab (NCIL) d’Ecotrust Canada et Gitmaxmak’ay Nisga’a Society ont créé une initiative unique qui reflète les besoins et les valeurs de la communauté.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, elle n’a fait qu’exacerber les problèmes d’insécurité alimentaire pour les membres de la Nation Nisga’a habitant dans les territoires Coast Ts’msyen du nord-ouest de la C.-B., dans les communautés de Prince Rupert et de Port Edward.

Même avant la crise, il y avait des défis urgents en matière de sécurité alimentaire. Pendant les trois dernières années, le North Coast Innovation Lab (NCIL), une initiative fondée sur l’emplacement créée par Ecotrust Canada et la Gitmaxmak’ay Nisga’a Society, une entreprise sociale qui soutient les membres de la Nation Nisga’a habitant à Prince Rupert, ont collaboré sur un projet financé par Mitacs.

« Nous avons constaté que les systèmes alimentaires à Prince Rupert ne servaient pas forcément ces petites communautés, » a dit Alexie Stephens, gestionnaire des programmes pour la région Skeena à Ecotrust Canada.

« Surtout en pandémie, les aliments venaient très souvent à manquer dans les épiceries. Les étagères étaient vides, et on ne savait pas quand les produits frais seraient livrés. »

Dans le but de créer des solutions pour les membres de la Nation Nisga’a, des stagiaires de Mitacs ont entrepris un projet de recherche afin de comprendre comment mettre de la nourriture saine et abordable sur la table tout en la cultivant de façon durable. 

Pourquoi prioriser la sécurité alimentaire?

Ecotrust Canada a conçu le NCIL en adoptant une approche d’innovation sociale afin de mettre à l’œuvre des ressources et des solutions pour répondre aux problèmes complexes de la communauté. Dans le passé, l’organisme a travaillé sur des projets dans les domaines de la revitalisation urbaine, de l’aménagement des espaces urbains et de l’habitabilité, mais il concentre maintenant ses efforts sur des initiatives alimentaires.

La sécurité alimentaire signifie que tout le monde devrait en tout temps avoir un accès physique et financier à des aliments culturellement acceptables qui répondent à leurs besoins nutritionnels. Mais selon un sondage réalisé par la Gitmaxmak’ay Nisga’a Society il y a deux ans, un tiers de la population Nisga’a connaît l’insécurité alimentaire.

« Les résultats étaient épouvantables, avec un tiers des foyers Nisga’a ayant déclaré ne pas manger régulièrement trois repas par jour. Les deux principaux obstacles identifiés étaient l’accès et l’abordabilité, » a dit Alexie. « Ce qui a confirmé à Gitmaxmak’ay Nisga’a Society la nécessité de travailler à l’innovation alimentaire pour ses membres. »

Créer une alimentation traditionnelle et contemporaine

Avoir un accès aux aliments culturellement appropriés et préférés est primordial pour la communauté. La stagiaire Mitacs Accélération Carly Checholik, étudiante à la maîtrise en anthropologie à l’Université de Toronto, a travaillé avec Gitmaxmak’ay Nisga’a Society en 2020 pour rechercher des moyens de coordonner tous les actifs de la Society afin de créer une « plateforme alimentaire » pour aborder l’insécurité alimentaire de façon holistique.

Carly a également examiné des méthodes de distribution éventuelles pour les produits cultivés dans la serre hydroponique, mettant l’emphase sur les aliments traditionnels.

« Avec la Société Nisga’a nous avons exploré quels aliments culturellement appropriés sont importants pour les membres, et nous nous sommes rendus compte qu’il fallait des connaissances alimentaires ainsi que la sécurité alimentaire, » a expliqué Carly.

Elle a travaillé à la création d’activités culturellement pertinentes en matière de transformation de produits de la mer et l’intégration des médicaments traditionnels Nisga’a dans les aliments contemporains. 

Le projet de Carly était axé sur une approche collaborative, avec des ateliers animés par la communauté. Elle a demandé aux membres de la Nation Nisga’a quelles étaient leurs valeurs en matière de sécurité alimentaire et ensuite elle a mené un atelier de jardinage.

En 2019, Morgan Sage, qui avait occupé le même poste de stagiaire que Carly en 2020, a appris aux membres à cultiver des plantes dans une serre et à les vendre. Cette activité a connu un énorme succès et a suscité le goût chez les gens d’avoir accès à des aliments frais et locaux, mais il ne s’agissait pas d’un modèle d’affaires durable, d’où la transition vers la culture hydroponique.

Produire des aliments plus durables

Pendant le stage de Carly, la Gitmaxmak’ay Nisga’a Society a acheté un système de culture hydroponique afin de pouvoir cultiver des légumes à feuilles vertes et des fines herbes pendant toute l’année.

De ce fait, la Nisga’a Society vend des produits hydroponiques dans le cadre d’un programme de boîtes d’aliments. Les membres de la communauté peuvent acheter des légumes une fois par semaine ou tous les quinze jours, et tous les profits réalisés sont réinjectés dans leur travail en matière de sécurité alimentaire.

Le NCIL souhaite s’assurer que les différentes communautés à l’extérieur de la Nation Nisga’a font commerce de produits alimentaires et collaborent davantage afin de donner des opportunités équitables aux cultivateurs et producteurs locaux.

« L’objectif à long terme en matière de sécurité alimentaire auprès de la Société Nisga’a est d’augmenter la sécurité alimentaire pour leurs membres. Le NCIL souhaite aller plus loin et améliorer la sécurité alimentaire pour l’ensemble de notre communauté ainsi que leurs membres, » a dit Alexie.


Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.

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