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Octobre 2021

L’innovation contre la prolifération d’algues qui peuvent tuer les poissons

Coup d'oeil
L’équipe

Jason Deglint, Mitacs Accelerate Entrepreneur researcher at the University of Waterloo, Katie Thomas, co-founder of Blue Lion Labs, and Alexander Wong and John Zelek, supervising professors in the Department of Systems Design Engineering at the University of Waterloo.

Le défi

Quickly analyze algae samples in the water to help address a problem that costs the aquaculture industry approximately $2 billion in fish losses.

La solution

A low-cost, intelligent system that uses machine learning and a digital microscope to detect harmful algae and reduces sampling time from days to minutes.

Le résultat

The creation of a start-up that has partnered with a global marine technology group and is on the verge of commercializing a system to monitor microscopic seaweed by 2022.

Un petit entrepreneur et chercheur postdoctoral de l’Université de Waterloo utilise l’apprentissage automatique pour concevoir une nouvelle technologie unique en son genre qui peut lutter contre le problème de la prolifération d’algues nuisibles en aquaculture, nocives pour les poissons.

Au moment de terminer son doctorat en génie de la conception des systèmes à l’Université de Waterloo, Jason Deglint, 31 ans, a décidé de s’attaquer à un problème qui coûte environ 2 milliards de dollars en dommages et en pertes à l’industrie de l’aquaculture : la prolifération d’algues nuisibles qui tuent les poissons.

Jason Deglint a consacré la recherche de sa thèse à la conception du prototype d’un système d’imagerie intelligent à faible coût pour analyser des échantillons en laboratoire. Grâce au programme Mitacs Accélération Entrepreneur, ses efforts ont permis de créer Blue Lion Labs, une nouvelle petite entreprise établie à Waterloo, en Ontario.

« Essentiellement, si les fermes piscicoles veulent savoir quels types d’organismes se trouvent dans leurs eaux, un humain doit analyser l’échantillon sur une lame », explique Jason Deglint, notant que de nombreux échantillons sont expédiés hors site et qu’il faut parfois compter jusqu’à une semaine pour avoir les résultats.

« Il s’agit d’une tâche longue et fastidieuse sujette à l’erreur humaine. Même dans le meilleur des scénarios, un technicien sur place prend de trois à quatre heures pour renvoyer un résultat, ce qui signifie que les fermes piscicoles effectuent habituellement un échantillonnage à partir d’un endroit, une fois par jour. »

Grâce à un logiciel d’apprentissage automatique et un microscope numérique personnalisé, son système perturbateur détecte automatiquement les algues nuisibles dans l’eau. Ainsi, on relève les problèmes beaucoup plus rapidement et, au final, on économise du temps et de l’argent, en plus de sauver des poissons.

Comment les algues influencent-elles l’industrie florissante de l’aquaculture?

L’aquaculture est une industrie importante en pleine expansion au Canada qui stimule la croissance économique et offre des possibilités d’emploi partout au pays. Le secteur représente environ le tiers de la valeur totale des pêches au Canada et 20 % de la production de fruits de mer.

Toutefois, les algues nuisibles peuvent constituer un obstacle et causer de sérieux dommages aux piscicultures, en bloquant les branchies des poissons et en les étouffant, ou en se multipliant de façon incontrôlée et en produisant des toxines.

Détecter des algues nuisibles favorise une intervention rapide, et permet aux fermes piscicoles d’ériger des barrages ou des jupes de protection à bulles d’air par exemple, ce qui réduit considérablement les pertes potentielles. Grâce au système que développent Jason Deglint et Katie Thomas, cofondatrice de Blue Lion Labs, il sera possible d’assurer une surveillance constante en temps quasi réel et d’identifier avec précision les algues en quelques minutes.

Le processus est délicat, explique Jason Deglint, parce que les algues peuvent être considérées comme bonnes ou mauvaises selon la situation. « Notre innovation repose sur notre logiciel d’apprentissage automatique qui apprend à détecter de nombreux types d’algues nuisibles et, par conséquent, qui sert donc de système d’alerte précoce », ajoute-t-il.

Lorsqu’il sera prêt, le système pourra assurer une surveillance permanente à différents endroits.

Les partenariats et la reconnaissance contribuent au succès de l’entreprise en démarrage

Comme de nombreux entrepreneurs, Jason Deglint a pu compter sur le soutien de partenaires clés pour transformer son innovation en entreprise. « À l’automne 2019, à la fin de mon doctorat, je me demandais comment j’allais pouvoir subvenir à mes besoins financiers tout en continuant à me consacrer entièrement à Blue Lion Labs », se rappelle-t-il. C’est à ce moment-là qu’il a découvert le programme de Mitacs.

« C’est grâce au programme Mitacs Accélération Entrepreneur que j’ai fait un saut dans l’inconnu pour poursuivre les travaux de Blue Lion Labs après mon doctorat. J’ai réussi à survivre à la pandémie mondiale, à trouver du financement préparatoire par l’entremise de Next Canada, et à participer à l’accélérateur mondial de l’aquaculture HATCH. »

De plus, l’entreprise a récemment attiré l’attention d’un groupe mondial de technologies et de solutions maritimes, OTAQ, qui a annoncé un placement en actions de 300 000 $ US dans l’entreprise en démarrage. Selon les modalités de l’entente, OTAQ intégrera l’expertise logicielle de Blue Lion Labs à son propre matériel informatique afin de développer un système pour surveiller les phytoplanctons, des algues marines microscopiques, dans les piscicultures. On prévoit commercialiser le produit d’ici 2022.

« Ce partenariat est un rêve devenu réalité », raconte Jason Deglint, qui a récemment embauché un troisième employé pour aider à parfaire le logiciel de son entreprise, notamment à développer des tableaux de bord informatiques dont se serviront éventuellement les fermes piscicoles pour surveiller la qualité de l’eau à différents endroits en même temps. « Mon rêve de redonner au monde grâce à mes compétences se concrétise. »

En reconnaissance de ses efforts pour faire avancer la plateforme de surveillance intelligente par l’entremise de sa petite entreprise, Jason Deglint a récemment remporté le prix Entrepreneuriat à impact mondial de 2021, qui lui a été remis lors d’une cérémonie virtuelle.

« Ce prix représente le soutien et l’encouragement de tant de personnes et d’organisations différentes au cours de mon parcours dans l’entrepreneuriat », déclare Jason Deglint. « Nous sommes extrêmement honorés et reconnaissants. On a appris qu’en se dévouant à une cause et qu’avec le soutien des gens, on peut accomplir des choses incroyables. »


Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec via le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.

Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : BD@mitacs.ca.