Oui, Autonopia lave les vitres.
Une entreprise en démarrage située à Vancouver accroît la sécurité et l’efficacité du lavage de vitres des immeubles de grande hauteur.
Une entreprise en démarrage située à Vancouver accroît la sécurité et l’efficacité du lavage de vitres des immeubles de grande hauteur.
Les méthodes de lavage de vitres des immeubles de grande hauteur étant pratiquement les mêmes depuis 1930, l’heure est venue de les moderniser.
Autonopia, une petite entreprise, met au point un robot unique en son genre. Il peut descendre en rappel de façon sécuritaire sur tous les types de surfaces de bâtiments, et ce, beaucoup plus rapidement que les humains.
Hossein Kamali, Ph. D., cofondateur et directeur technique d’Autonopia, a pour mission de faire entrer l’industrie du lavage de vitres des immeubles de grande hauteur dans le 21e siècle et d’assurer la sécurité des personnes tout à la fois. En tant que boursier de Mitacs et chercheur au postdoctorat en génie des systèmes mécatroniques à l’Université Simon Fraser, il a continué à travailler au développement de son robot malgré les défis posés par la pandémie.
L’appareil « qui travaille de façon semblable à un humain » imite le comportement des laveurs de vitres humains, notamment en atteignant les coins et recoins de tous les types de façades de bâtiments. Ce robot novateur, pour lequel un brevet est en instance, combine l’intelligence artificielle, la robotique, la mécatronique et la technologie de commande de mouvement.
L’idée de créer un robot laveur de vitres est née lorsque Mohammad Dabiri, cofondateur et PDG d’Autonopia, a été témoin d’un incident traumatisant alors qu’il se trouvait dans une tour de bureaux en Asie du Sud-Est. « Il m’a semblé absurde que des gens mettent leur vie en danger, simplement pour laver de vitres, confie Mohammad. Si vous comparez la façon dont on nettoyait l’Empire State Building en 1930 à celle d’aujourd’hui, c’est plus ou moins le même processus. »
En 2019, Mohammad s’est associé à Hossein pour lancer Autonopia et depuis, l’entreprise s’efforce d’éliminer les risques pour les humains dans l’industrie du lavage de vitres. En même temps, ils aident à surmonter le principal obstacle auquel est confrontée l’industrie du lavage de vitres aujourd’hui : trouver de la main-d’œuvre, qu’il est difficile d’attirer et de garder.
« C’est un travail intimidant et difficile que la plupart des travailleuses et travailleurs ne veulent pas faire », explique Mohammad. Il souligne qu’en moyenne, les vitres des gratte-ciel sont nettoyées deux à trois fois par an.
« Il y a des frais généraux élevés liés à l’embauche, à la dotation et à la formation des travailleuses et travailleurs, et parfois ils démissionnent dès qu’ils doivent aller en hauteur. »
Les tentatives passées des robots de lavage de vitres étaient limitées par leur capacité à fonctionner uniquement sur des surfaces planes et vitrées. Le robot d’Autonopia — dont le premier projet pilote devrait débuter au début de 2022 — peut fonctionner sur n’importe quelle structure de façade ou de surface, quelle que soit sa complexité. Il travaille trois à quatre fois plus vite qu’un humain et peut résister au vent et aux températures froides, ce qui entraîne d’importants gains d’efficacité opérationnelle dans une industrie dont le chiffre d’affaires est estimé à environ 9 milliards de dollars américains.
« La conception modulaire de style « prêt à l’emploi » du robot lui permet également de travailler sur n’importe quel bâtiment, sans nécessiter l’installation d’infrastructures supplémentaires, ajoute Hossein. Nous avons réalisé que ce problème existait depuis un certain temps et qu’aucune des solutions disponibles n’avait réussi à s’implanter à plus grande échelle, dit-il. Nous avons fait un choix parmi nos idées, les avons examinées systématiquement et du point de vue de la faisabilité technique, et nous avons maintenant une conception novatrice qui, selon nous, est prête à changer l’industrie. »
Alors que l’entreprise se prépare pour le projet pilote de l’année prochaine, elle a accueilli les deux premiers membres de son personnel à temps plein en juillet 2021, et d’autres embauches sont prévues pour le reste de l’année. L’entreprise est également à la recherche d’investisseurs pour amasser des fonds d’amorçage.
« Parfois, les gens avancent l’argument selon lequel l’automatisation enlève des emplois, mais dans ce cas, nous sauvons la vie des gens et créons de nouvelles occasions pour qu’ils puissent travailler de manière plus sécuritaire, facile et judicieuse », souligne Hossein. Il explique également que les robots requièrent des superviseurs qualifiés pour surveiller leur travail. « Pourquoi faire les choses manuellement et les garder inefficaces et dangereuses? Cela n’a pas vraiment de sens. »
Il a reçu le Prix de l’entrepreneuriat remarquable Mitacs 2021 pour récompenser son travail visant à mettre la recherche et le développement au service d’une entreprise novatrice qui a des répercussions positives sur la population canadienne.
« Grâce au programme de Mitacs, j’ai eu la souplesse et l’inspiration pour rester en contact avec l’écosystème d’innovation de Vancouver. Cela m’a conduit à entamer ma collaboration avec Autonopia », dit Hossein.
Après avoir travaillé avec l’équipe et appris à la connaître pendant près de huit mois, Hossein s’est fait proposer de se joindre à Autonopia en tant que cofondateur et directeur technique. Il a eu l’occasion de participer à l’étude de faisabilité, de diriger la conception du produit et de contribuer à l’obtention du premier brevet. Autonopia travaille maintenant activement à la réalisation de son produit minimum viable.
« Mon parcours a été merveilleux et j’en suis très reconnaissant envers mes superviseurs ainsi qu’envers Mitacs. Je suis très optimiste quant à la réussite internationale d’Autonopia », déclare Hossein.
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec via le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : BD@mitacs.ca
© Copyright 2023, Mitacs. Tous droits réservés. Déclaration de confidentialité