Depuis le 27 juillet 2020, le nombre de cas de COVID-19 confirmés à travers le monde a atteint 16,3 millions de personnes, dont 114 000 cas au Canada. Entre deux et huit pour cent des cas de COVID-19 comportent des symptômes sévères qui mènent à la détresse respiratoire, à la défaillance des organes et même à la mort. Actuellement, les suivis médicaux réguliers se composent d’appels téléphoniques individuels afin de contrôler les signes vitaux du patient à distance.
Toutefois, le grand nombre de cas rend les suivis individuels un processus très inefficace, surtout en tenant compte du fait que les symptômes mortels peuvent survenir rapidement. C’est pourquoi des stagiaires Mitacs Accélération de l’Université McGill et de l’Université de l’Alberta (UAlberta) se sont joints à iMD Research pour créer un dispositif portable de suivi des contacts qui permettra aux professionnels des soins de santé de contrôler plusieurs patients en temps réel.
En utilisant des systèmes d’intelligence artificielle, le dispositif pourra compiler des données sur les rythmes cardiaque et respiratoire, la tension artérielle et les niveaux d’oxygène pour suivre les patients de la COVID-19 à distance.
Une solution virtuelle
À l’aide de la technologie Bluetooth, l’équipe crée un bracelet de suivi qui permet aux professionnels de la santé de vérifier et d’obtenir des mises à jour sur la gravité de plusieurs signes vitaux simultanément.

« Nous travaillons pour recueillir des données par l’entremise de Bluetooth du dispositif portable jusqu’à une application mobile », explique le stagiaire Mitacs Naimur Rahman, étudiant au département d’informatique de l’UAlberta.
Le système d’intelligence artificielle (IA) convertit les données en signes vitaux. Alors que les données sont stockées en sécurité dans le nuage pour que le patient et les professionnels de la santé puissent les contrôler, des messages urgents sont émis immédiatement sur l’application mobile.
« Ainsi, les médecins peuvent poser des diagnostics plus rapidement et réduire les délais pour différencier les patients urgents et non urgents », dit Naimur Rahman.
Basé sur de la recherche précédente conçue pour contrôler le sommeil, le dispositif peut aussi évaluer le système cardiorespiratoire d’un patient avec une précision de 96 pour cent tout en leur permettant de réaliser leurs activités quotidiennes. De plus, le système d’IA peut détecter l’emplacement GPS afin de déterminer si la personne infectée a traversé des foules.
Comme méthode très efficace simultanée de suivi de contacts et de contrôle de symptômes, le bracelet alimenté par l’IA est porteur de grands espoirs pour plusieurs personnes, y compris des chercheurs, scientifiques et intellectuels alors qu’ils travaillent pour faire baisser la propagation et les décès liés à la pandémie de COVID-19.
Préparer les talents de demain tout en travaillant à la crise sanitaire mondiale
Alors que le nouveau mode de vie de la pandémie a un plus grand impact sur les vies de plusieurs personnes, le but de trouver une solution à la COVID-19 est atteint avec un enthousiasme sans précédent par ceux qui s’orientent vers un avenir prometteur.
« Je suis assez chanceux pour travailler sur un projet aussi avantageux pour notre société, j’espère que ça ira bien à l’avenir » affirme Shibam Debbarma, un stagiaire de Mitacs et étudiant au département de génie électrique et informatique à McGill.
Avec l’aide de Mitacs, iMD Research et des stagiaires de McGill et de l’UAlberta ont pu collaborer pendant l’une des plus importantes pandémies du millénaire. En créant des liens entre le milieu postsecondaire et le secteur privé, Mitacs aspire continuellement à résoudre des problèmes réels avec des solutions innovantes.
« iMD Research perçoit le contrôle des signes vitaux comme une composante clé de son modèle d’affaires et le cœur de sa croissance. La capacité du Canada à rouvrir son économie dépendra de la capacité de mesurer et de suivre la fluctuation des cas de COVID-19. Le projet Mitacs Accélération pourrait être un atout immense en ce sens », déclare Irene Cheng, professeure auxiliaire au département d’informatique de l’UAlberta et l’une des professeurs superviseurs du projet.
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : BD@mitacs.ca.