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Septembre 2016

Un partenariat en biotechnologie transforme la sécurité dans le processus des dons de sang

Coup d'oeil
L'equipe

Professeurs Jacques Corbeil, François Laviolette et Mario Marchand, assistés par le chercheur postdoctoral Frédéric Raymond et les étudiants au doctorat Mazid Osseni, Francis Brochu, et Pier-Luc Plante.

Le defi

De nouvelles maladies telles que le Zika et le virus du Nil occidental mettent au défi la sécurité des dons de sang

La solution

Élaborer des outils de dépistage qui combinent le dépistage conventionnel avec de la puissance informatique avancée

Le résultat

Une nouvelle méthode de dépistage avec des « données volumineuses » qui est considérablement plus rapide que les méthodes actuelles

Et ensuite?

Faire une première validation de prototype avec des applications dans la médecine personnalisée

Au début des années 1980, le système de soins de santé canadien a été ébranlé par le scandale du sang contaminé. Des milliers de Canadiens ont été infectés par le VIH et l’hépatite C après avoir reçu des transfusions de sang contaminé.

À ce moment, de nouveaux protocoles de dépistage et de manipulation des produits sanguins ont été adoptés pour prévenir la propagation de ces maladies par les programmes de dons de sang.

Plus de 30 ans plus tard, des maladies contagieuses telles que le Zika et le virus du Nil occidental posent de nouveaux défis pour la sécurité des dons de sang autour du monde; toutefois, un partenariat entre une équipe multidisciplinaire de chercheurs à l’Université Laval, Phytronix de Montréal, et la firme internationale de biotechnologie Waters Corporation pourrait révolutionner la technologie de dépistage des dons de produits sanguins.

Les techniques de dépistage existantes peuvent seulement tester un petit nombre d’échantillons de sang à la fois, et les résultats sont habituellement disponibles après quelques heures. Toutefois, les échantillons de sang ont une courte durée de conservation après le don, ce qui signifie que chaque minute de perdue dans le dépistage des échantillons affecte le processus.

L'equipeLa nouvelle technologie jumellera la technologie exclusive d’analyse au laser de Phytronix au spectromètre de masse de Waters pour dépister des milliers d’échantillons en quelques minutes. L’équipe de l’Université Laval appliquera par la suite des algorithmes d’apprentissage automatique pour analyser les échantillons pour d’éventuelles contaminations. Le projet s’appuie sur la collaboration entre de nombreux domaines : génomique médicale, génie informatique et mathématiques supérieures. Même si cette recherche en est à ses tout débuts, le système qui en découlera pourrait avoir le potentiel d’améliorer grandement les temps de traitement des produits sanguins à l’échelle mondiale.

La collaboration est aussi très prometteuse pour les partenaires. À titre d’entreprise québécoise, Phytronix agrandit sa technologie pour les marchés mondiaux en accédant à l’expertise et aux réseaux de Waters. Du même coup, Waters acquiert de nouvelles connaissances en apprentissage automatique grâce aux chercheurs de l’Université Laval.

Le projet a pris forme à l’aide du programme Mitacs Converge; une nouvelle initiative conçue pour jumeler des chercheurs universitaires et de petites et moyennes entreprises au Canada avec des multinationales par des chaînes d’approvisionnement en R-D. Après une première validation de principe entre l’Université Laval et Phytronix, l’équipe de Mitacs a pu susciter l’intérêt de Waters Corporation pour combiner l’expertise des trois partenaires au sein de la plus récente collaboration.

Pour Jacques Corbeil, chercheur principal de l’Université Laval, le projet présente une occasion formidable : « Nous avons travaillé avec les deux entreprises pour atteindre cet objectif mutuellement avantageux. Chaque partenaire apporte un ensemble unique de compétences pour créer quelque chose de beaucoup plus grand que ce que nous aurions pu faire séparément.

C’est aussi important que ce projet aide Phytronix, une petite entreprise canadienne, à faire croître son expertise dans un nouveau marché. Nous sommes reconnaissants que Mitacs Converge puisse soutenir ce genre de collaboration pour que nous ayons ensemble un impact sur les affaires et la recherche au Canada; et avec un peu de chance, nous aurons un jour un impact mondial. »


Mitacs remercie le gouvernement du Canada et le gouvernement du Quebec de leur soutien à l’égard du stage de recherche Converge dans cet article. À l’échelle du Canada, le programme Converge reçoit également le soutien d’Alberta Innovates, du gouvernement de la Colombie-Britannique, du gouvernement du Nouveau-Brunswick, du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, du gouvernement de l’Ontario, du gouvernement de l’Île du Prince Édouard, du gouvernement de la Saskatchewan et de Research Manitoba.

De la gauche à droite: Pier-Luc Plante, Mazid Osseni, François Laviolette, Jacques Corbeil, Mario Marchand, Francis Brochu, et Frédéric Raymond.


Êtes-vous confronté à un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter des opportunités de partenariat : BD@mitacs.ca