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Septembre 2019

Une entreprise de Calgary transforme une idée verte en or

Coup d'oeil
Les Fondateurs

Paul Addo et Beatriz Molero Sanchez

Le Laboratoire

Professeure Viola Birss de l'Université de Calgary

 

Invention

Invention qui transforme les émissions de gaz à effet de serre en produits chimiques et en combustibles de grande valeur avant leur rejet dans l'environnement.

Avec le lancement de son invention qui transforme les émissions de gaz à effet de serre en produits chimiques et en combustibles de grande valeur avant leur rejet dans l'environnement, les fondateurs Paul Addo et Beatriz Molero Sanchez sont fiers de contribuer à améliorer le monde.

Dans la foulée de la nouvelle selon laquelle les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) augmentent à des niveaux record jamais vus en 800 000 ans, SeeO2 Energy, une entreprise de Calgary, cherche à renverser la vapeur. Avec le lancement de son invention qui transforme les émissions de gaz à effet de serre en produits chimiques et en combustibles de grande valeur avant leur rejet dans l'environnement, les fondateurs Paul Addo et Beatriz Molero Sanchez sont fiers de contribuer à améliorer le monde.

« Notre objectif consiste à prendre le CO2 et à transformer ce passif en un actif rentable, tout en réduisant la dépendance de la planète à l'égard des combustibles fossiles et en diminuant du même coup notre empreinte carbone collective », affirme Paul, un spécialiste de la transformation et du stockage de l'énergie, des matériaux évolués et des systèmes électrochimiques.

Dans le laboratoire de chimie de la professeure Viola Birss de l'Université de Calgary, ses deux chercheurs postdoctoraux, Paul et Beatriz, ont mis au point une technologie qui capte et transforme le dioxyde de carbone en produits de grande valeur.

Avec l'aide d'Innovate Calgary, les chercheurs ont acquis la PI de l'université afin de lancer leur entreprise en démarrage, SeeO2 Energy. Le produit de l'entreprise est un électrolyseur à haute température qui utilise le CO2 provenant des flux de déchets et le transforme en monoxyde de carbone, en hydrogène, en gaz de synthèse et en oxygène pur, qui sont tous utilisés en aval ou vendus à profit.

Ils sont effectivement en mesure de transformer une solution verte en or.

« Il est très gratifiant de voir ma recherche se transformer en une entreprise de démarrage et de savoir que nous aidons la planète à relever l'un de ses défis les plus difficiles », souligne Paul, qui assume les fonctions de président, chef de la direction et directeur de SeeO2.

Non seulement ces titulaires d'un doctorat estiment qu'ils donnent un coup de main pour relever le défi des changements climatiques, mais ils croient aussi redonner à un programme qui leur a été profitable. À titre d'anciens stagiaires de Mitacs Élévation, Paul et Beatriz sont conscients de l'importance de Mitacs.

Comme toute autre entreprise en démarrage, SeeO2 Energy n'avait pas le capital nécessaire pour embaucher des chercheurs de talent; Mitacs a permis à Paul et à Beatriz de toucher un salaire mensuel tout en mettant sur pied l'entreprise et en travaillant sur ses retombées.

Le programme de recherche de Mitacs a donné aux deux cofondateurs la possibilité de poursuivre leurs travaux de recherche à l'Université de Calgary à titre d'associés de recherche postdoctoraux, tout en établissant des relations avec ATCO, un détaillant d'électricité et de gaz naturel au sein duquel ils ont tous deux effectué leur stage Mitacs. Par conséquent, ATCO a soutenu SeeO2 Energy de façon indirecte en parrainant les stages Mitacs de Paul et de Beatriz. Grâce aux relations établies par le biais du programme Élévation, ATCO a dernièrement effectué un investissement privé dans SeeO2 Energy, de sorte qu'elle est maintenant l'un des actionnaires de l'entreprise en démarrage.

SeeO2 Energy a été lancée en avril 2018. En un peu plus d'un an, l'entreprise a grandi et compte maintenant trois employés à temps plein, 10 conseillers industriels et cinq membres du conseil d'administration. Un prototype sur table a été réalisé avec succès, et l'entreprise cherche maintenant à obtenir un financement de démarrage de 1,5 million de dollar afin de mettre au point un appareil d'essai sur le terrain de plus grande capacité, dont les essais devraient commencer en 2020. Les premières entreprises à mettre à l'essai cette technologie comprennent notamment un fabricant de plastique vert des États‑Unis et ATCO Energy. Les premières livraisons commerciales sont prévues en 2021.

« Cette technologie a le potentiel d'être utilisée partout dans le monde », souligne Beatriz, ajoutant que des entreprises de l'UE et de l'Asie ont déjà manifesté de l'intérêt.

Puisque SeeO2 Energy continue de développer cette technologie, en avril 2019, elle a nommé le premier membre de son équipe de recherche grâce au programme Accélération de Mitacs, se servant ainsi de manière efficace des ressources de Mitacs pour recruter du personnel pour la R.‑D. de l'entreprise. SeeO2 Energy a également obtenu des fonds des gouvernements fédéral et provincial.

« Puisque Mitacs verse jusqu'à concurrence de 50 % du salaire, cela nous a considérablement aidés à embaucher du personnel hautement qualifié », explique Paul.

« Grâce au soutien financier de Mitacs, nous avons pu obtenir d'autres subventions publiques - tant au niveau fédéral que provincial. Mitacs nous a permis de tirer profit de nos capitaux privés. Et grâce à nos liens avec Mitacs, nous avons eu accès à des infrastructures et des installations universitaires, ce qui était essentiel pour notre technologie », fait remarquer Beatriz.

Elle explique que pour chaque tonne de CO2 extraite et réutilisée, trois tonnes d'émissions de CO2 sont éliminées. « Si nos utilisateurs finaux, p. ex. des fabricants de produits pétrochimiques ou de plastiques verts, se servaient de nos appareils à l'échelle commerciale, nous pourrions considérablement diminuer les émissions de CO2 - ce qui équivaut à retirer 100 millions de voitures de la route ou 700 000 avions à réaction du ciel », a‑t‑elle indiqué.

« Nous tentons de freiner l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre et, en définitive, de les réduire et, du même coup, nous monétisons le processus en offrant aux entreprises un bien précieux au bout du compte », a indiqué Beatriz, insistant sur le fait que les entreprises ont besoin de mesures incitatives pour apporter des modifications sur le plan de l'environnement. « Nous devons mettre au point des technologies viables sur le plan économique afin que les entreprises acceptent de les adopter. »

 


Mitacs remercie le gouvernement du Canada de son soutien à l’égard de la bourse de recherche Accélération mentionné dans cet article. À l’échelle du Canada, le programme Accélération reçoit également le soutien du gouvernement de la Colombie-Britannique, du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, du gouvernement du Manitoba, du gouvernement du Nouveau-Brunswick, du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, du gouvernement de l’Ontario, du gouvernement du Québec, du gouvernement de la Saskatchewan et du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador.

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