Le myriophylle à épis est une plante aquatique exotique envahissante dont les populations sont en pleine expansion au Québec. Plusieurs travaux en laboratoire ont montré que le myriophylle libère, en se décomposant, des substances toxiques pour les cyanobactéries. Le myriophylle peut aussi héberger sur ses tissus des algues microscopiques qui captent des nutriments qui ne sont plus ainsi disponibles pour les cyanobactéries. Le but de l’étude est de vérifier si l’hypothèse d’un lien de cause à effet entre le myriophylle (plus grande abondance) et les cyanobactéries (moins grande abondance) est plausible en nature. De façon plus précise, il s’agira 1) d’établir, à l’aide de données historiques, un parallèle entre la prolifération du myriophylle et les floraisons de cyanobactéries, et 2) de comparer les caractéristiques de sites fortement envahis par le myriophylle à celles de sites sans myriophylle. Une campagne d’échantillonnage sera effectuée dans le lac en 2022 afin de mesurer, au fil de l’été, la biomasse du myriophylle et la concentration en éléments nutritifs, en substances bactéricides et en cyanobactéries de l’eau.