Jeremy Wang a pour mission de prouver que les avions n’ont plus besoin de pilote humain dans le poste de pilotage. Son travail révolutionnaire visant à créer les premiers avions de transport autonomes au Canada est en voie de lancer un projet pilote commercial en 2024.
Jeremy Wang, Ph. D., et son équipe de Ribbit, une jeune pousse de Toronto, souhaitent rendre la vie plus abordable pour les communautés éloignées au Canada. Pour Ribbit, cela signifie de prouver que les avions n’ont plus besoin de pilote humain.
Son travail révolutionnaire pour créer la première compagnie aérienne autonome de transport de marchandises au Canada, dont un projet pilote commercial sera lancé d’ici le milieu de l’année prochaine, a commencé avec des drones.
« Notre objectif est de réorganiser le réseau de transport pour le rendre plus rapide, plus efficace et plus accessible aux communautés éloignées qui ne disposent pas encore d’un transport aérien fiable », indique Jeremy Wang. En compagnie de Carl Pigeon, cofondateur et PDG de Ribbit, il a commencé sa carrière en élaborant une technologie de drones, mais il a rapidement reconnu la nécessité de se concentrer sur les aéronefs grand format pour avoir de véritables répercussions à grande échelle sur le transport.
« Nous ne parlons pas de transporter des cadres d’une ville à l’autre, mais bien de fournir un accès fondamental à un transport fiable pour que les gens des communautés rurales et éloignées puissent recevoir des produits essentiels tels que la nourriture et les médicaments rapidement », explique-t-il.
En collaboration avec Transports Canada depuis sa création en 2020, Ribbit a réalisé le premier vol mains libres porte à porte en 2021 (une première au Canada) et affiche près de 200 heures de vols automatisés réussis depuis cette date, toujours avec un pilote de sécurité humain à bord.
« Notre avion est sorti du hangar en roulant, s’est dirigé vers la piste, a décollé, a fait un tour, a atterri et est retourné au hangar; le pilote de sécurité n’a rien fait sauf s’asseoir dans le poste de pilotage », affirme l’entrepreneur, en ajoutant que l’objectif à long terme est de doter les compagnies aériennes de flottes d’avions autonomes de Ribbit, qui peuvent voler de manière sécuritaire avec les infrastructures aéroportuaires existantes.
Combler la lacune au sein de la chaîne d’approvisionnement du fret aérien
La conception de l’entreprise se fonde sur la modernisation des aéronefs à voilure fixe au moyen d’un processus technologique qui leur permet de rouler, de décoller, de voler et d’atterrir de manière autonome. En retirant le pilote, il y a plus de place dans les avions pour la cargaison; on élimine les obstacles quant à l’horaire et libère les compagnies aériennes afin de tirer parti de près de 15 000 aéroports privés sous-utilisés en Amérique du Nord. La technologie fournit des vols sans escale directs entre des destinations éloignées, et ce, sans devoir prévoir des pilotes à l’horaire ni se déplacer dans de grandes plateformes aéroportuaires.
« À nos débuts, les gens du nord du Canada nous disaient à quel point les chaînes d’approvisionnement y sont horribles, » mentionne Jeremy Wang. « Les horaires des vols manquaient de fréquence et de fiabilité et ils voulaient plus d’options. »
L’entreprise a signé des lettres d’intention avec six grands grossistes et détaillants en ligne qui desservent le nord du Canada, en plus de collaborer avec Transports Canada pour obtenir l’approbation réglementaire permettant d’aller de l’avant avec les vols commerciaux. Elle est déjà approuvée pour des tests en vol sans pilote de sécurité humain à bord et prévoit exécuter son premier vol entièrement autonome l’été prochain.
« Notre technologie a été mise à l’essai, le cadre réglementaire est en place et le besoin est là. Le temps est venu pour le fret aérien autonome de prendre son envol », affirme le cofondateur de Ribbit.
Devenir entrepreneur avec le soutien de Mitacs
Jeremy Wang figure parmi les cinq lauréates et lauréats des Prix de l’entrepreneuriat Mitacs 2023, reconnu pour ses efforts visant à transformer sa recherche en entreprise novatrice ayant une incidence sur la vie de la population canadienne.
« En tant qu’étudiant des cycles supérieurs, mes connaissances techniques sont très poussées, mais je crois également que l’entrepreneuriat doit stimuler mon influence sur le monde, » mentionne-t-il. « Mitacs a comblé l’écart entre le milieu universitaire et le secteur privé afin de faciliter un cheminement de carrière unique qui me permet de travailler en tant que stagiaire dans ma propre entreprise tout en décrochant mon diplôme. »
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires estimés à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi commercial qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche ? Si c’est le cas, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : BD@mitacs.ca
