Biorestauration avec le mycélium fongique
Ce projet vise l’élimination des contaminants de l’eau par la biorestauration avec des cultures fongiques. Plus précisément, la faisabilité d’une gamme de substrats de bois sera testée. Le projet utilisera des essais biologiques (Microtox) pour tester les degrés de contamination avant et après le traitement.
Phase 1 : Au cours de la première phase du projet, un essai biologique sera effectué avec de l’eau contaminée (provenant de bassins de résidus ou d’autres sources de pollution). Dans les cas extrêmes de pollution, une certaine dilution peut être nécessaire.
Phase 2 : Préparation de l’inoculum fongique à l’aide d’une combinaison de substrats à base de bois et de grains. (Cette étape peut nécessiter environ 3 semaines). Plusieurs souches fongiques différentes seront utilisées.
Phase 3 : La troisième phase du projet comprend le développement et la mise à l’essai de dispositifs flottants avec inoculum fongique. Cette phase permettra et même nécessitera un degré substantiel de créativité et d’expérimentation de la part de l’étudiant chercheur. Le dispositif flottant, qui doit être testé dans des récipients contenant de l’eau, doit contenir l’inoculum fongique et flotter sur l’eau en veillant à ce que l’inoculum avec le mycélium fongique ait une immersion adéquate dans l’eau et en même temps permettre l’accès à suffisamment d’oxygène par le haut. Le dispositif flottant idéal aura une quantité maximale de surface d’inoculum exposée à l’eau polluée et en même temps aura un apport suffisant en oxygène pour toutes les activités métaboliques. Les dispositifs flottants remplis d’inoculum fongique pourraient être des sacs en maille, des récipients en bois ou en plastique ou tout autre matériel qui répond aux exigences ci-dessus.
Phase 4 : Deux ou trois des dispositifs flottants fongiques les plus prometteurs seront utilisés pour traiter un volume défini de l’eau contaminée. Le nombre d’appareils par conteneur ainsi que les espèces fongiques varieront.
Phase 5 : Après une semaine d’exposition, l’eau traitée sera récoltée tous les trois jours et soumise à un essai biologique.
Les résultats de ce projet pilote de recherche appliquée pourraient ouvrir la voie à des applications pratiques prometteuses de la biorestauration fongique et donneront certainement lieu à d’autres recherches de suivi.
Roland Treu
Maite Cenedesi
Biologie
Université d’Athabasca
Globalink