L’économie politique de l’assurance-maladie mixte public-privé
Les pays en développement, en particulier les pays BRIC à croissance rapide, passent de plus en plus du développement économique au bien-être social, dont l’assurance maladie publique est une composante importante.
À l’heure actuelle, trois grands systèmes de soins de santé existent dans les pays de l’OCDE : le Service national de santé (NHS) dans les pays nordiques comme la Suède et la Norvège et les pays du Commonwealth, dont le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ; Le système de sécurité sociale en Europe continentale, y compris la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche ; et l’assurance maladie privée aux États-Unis. En outre, il existe des variations dans les accords de financement et la couverture d’assurance d’un pays à l’autre ; par exemple, les médicaments d’ordonnance ne sont pas couverts par le régime d’assurance public au Canada, bien que la plupart des autres pays de l’OCDE offrent une telle couverture ; L’Allemagne permet aux citoyens fortunés de se retirer de l’assurance publique tandis que les Pays-Bas exigent que les citoyens à revenu élevé se retirent de l’assurance publique. En France, une quote-part substantielle est requise pour l’accès à l’assurance maladie publique.
Parmi ces systèmes de soins de santé, lequel devrait être choisi par un pays en développement ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre les implications économiques et politiques de ces systèmes de soins de santé. L’assurance maladie publique n’est pas un choix purement économique ; au lieu de cela, il est très redistributif et coercitif et est une décision politique. Les riches ou les pauvres, en bonne santé ou malades, employés ou sans emploi sont confrontés à des coûts et à des avantages différents d’un régime public d’assurance maladie, selon la nature du régime. La récente réforme d’Obama Care témoigne de la difficulté d’équilibrer les intérêts divergents des citoyens et des groupes d’intérêt.
Ce projet évaluera d’abord la répartition des prestations nettes entre les catégories de revenu à partir de quatre principales méthodes de financement des soins de santé, y compris l’assurance maladie publique financée par l’impôt, l’assurance-maladie publique financée par la sécurité sociale, l’assurance-maladie privée fournie par l’employeur et les paiements directs pour les soins de santé. Le projet étudiera ensuite l’implication politique de ces impacts distributifs dans un contexte de vote majoritaire. Enfin, le projet analysera la répartition des avantages nets globaux selon diverses combinaisons de méthodes de financement et de couverture. Par exemple, quelle est l’incidence distributaire des services hospitaliers et médicaux assurés par l’État ainsi que des régimes d’assurance-médicaments payés par le secteur privé (comme au Canada) ; et si un pays propose d’utiliser la quote-part ou les frais d’utilisation pour réduire le coût d’un régime public d’assurance maladie, quelle est son implication politique potentielle dans une élection ?
La principale méthodologie de cette étude sera la simulation avec un groupe hypothétique de citoyens. Les citoyens ont différents niveaux de revenu, divers degrés de morbidité et une répartition de l’emploi et de la situation de chômage. L’analyse de l’incidence fiscale fondée sur les dépenses et le modèle de vote majoritaire sont les principales méthodes d’analyse, à l’aide de la théorie de l’assurance.
Le projet fera la lumière sur les futures réformes des soins de santé dans les pays développés, en particulier sur la combinaison public-privé d’assurance de soins de longue durée. Le projet est également important pour les pays en développement qui recherchent un modèle d’assurance maladie publique à imiter.
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