Rapport

Faire le pont entre la science et l’industrie : Mitacs finance le développement de connaissances clés dans le domaine de l’exploration aurifère au Yukon    

Le défi 

Le gisement AurMac au Yukon, dans le très productif district minier Mayo, est étrange. Au lieu de se trouver à l’intérieur de roches magmatiques comme la plupart des autres gisements d’or dans le district, cet or a la particularité de se trouver dans des roches métasédimentaires.  

Pilar Lecumberri-Sanchez, Ph. D., professeure titulaire en sciences de la Terre et de l’atmosphère, et Dan Gibson, Ph. D., professeur du département des sciences de la Terre de l’Université Simon Fraser, étudient les particularités de ce type d’or et comment l’amélioration des modélisations régionales pourrait guider les activités d’exploration partout dans le monde. 

« Nos travaux approfondissent la recherche. Nous ne trouverons peut-être pas une réponse définitive à ces questions, mais nous commençons à mieux comprendre le fonctionnement de ces régions », explique la professeure Lecumberri-Sanchez. « Ces connaissances peuvent être appliquées à d’autres régions au moyen de modèles et de techniques plus personnalisées. » 

La solution 

Pour pallier les lacunes techniques, opérationnelles et de formation, un partenariat collaboratif a été mis en place avec l’aide de Mitacs entre Banyan Gold, le CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie) et la Commission géologique du Yukon. 

« Des programmes comme ceux de Mitacs ont joué un rôle prépondérant pour permettre aux chercheurs et chercheuses d’établir un partenariat avec des entreprises d’exploration minière et d’utiliser notre expérience, notre expertise et notre méthodologie », estime Dan Gibson. « Les entreprises bénéficient d’un soutien, et l’équipe de recherche, elle, a la chance d’avoir accès à des régions que d’autres types de financements auxiliaires de plus petite envergure ne lui permettraient pas de visiter en raison des coûts et de la distance. » 

Le partenariat a également offert de la formation avancée à des étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat comme Keagan Parry, qui s’est joint à Banyan à titre de géologue responsable de la diagraphie en 2021. Grâce au financement qu’il a reçu pour une maîtrise en sciences géologiques à l’Université de l’Alberta, Keagan Parry a pu approfondir et rehausser son expertise. 

Cette expérience lui a servi de tremplin pour explorer de nouveaux domaines et ainsi mettre en pratique son expertise à titre de géologue principal à Banyan. Il a ainsi eu l’occasion d’utiliser des techniques avancées d’exploration géologique (par exemple, la thermométrie Raman, la pétrographie et le profilage géochimique). 

« Ce financement et le partenariat ont éliminé les obstacles financiers, et m’ont permis de me concentrer sur mes études et d’appliquer toutes les techniques analytiques que je souhaitais apprendre », raconte Keagan Parry. « En retournant sur les bancs d’école, j’ai pu me mettre au défi et me pencher sur ma recherche de manière encore plus détaillée, et je pourrai utiliser ces apprentissages de différentes manières dans ma carrière. » 

Impact et résultats 

En 2025, Banyan Gold a revu son estimation de la richesse minérale à la hausse, soit sept millions d’onces d’or comparativement à son estimation de quatre millions d’onces en 2022, ce qui fait de ce gisement d’or le sixième en importance en Amérique du Nord. Au fil de l’expansion des activités de Banyan Gold, la recherche soutenue par Mitacs aura un effet à plusieurs niveaux :  

  • Meilleure précision et efficacité de l’exploration : Même si la cartographie thermique et les analyses géochimiques ne permettent pas de trouver directement des gisements d’or confirmés, ces techniques ont néanmoins permis de découvrir des indicateurs de recherche indirects mais très utiles.  
  • Réduction des risques dans les activités d’exploration : Les données recueillies dans le cadre du projet sont mises à la disposition du public pour contribuer aux autres efforts d’exploration et pour rehausser la compétitivité du Canada dans le secteur minier. Des modèles élaborés plus précis et validés régionalement réduisent l’incertitude pour les entreprises qui songent à poursuivre leurs activités de sondage , et les aident à éviter des erreurs dispendieuses en leur permettant de concentrer leur investissement dans les zones à potentiel élevé. 
  • Accès ouvert et planification régionale : En rendant ses résultats publics par l’entremise de la Commission géologique du Yukon, le partenariat facilite une répartition des ressources plus efficace non seulement à AurMac mais partout au Yukon et, possiblement, dans d’autres régions minières au Canada et ailleurs dans le monde. 
  • Pertinence au niveau national et international : Cette collaboration met à l’essai et peaufine les théories sur les gisements d’or, et pourrait mener à des applications dans l’industrie minière mondiale. 

Talents en action 

Ces partenariats secteur privé-postsecondaire collaboratifs contribuent à faire avancer les compétences et l’expérience de techniques de recherche géologique de pointe — des compétences très prisées dans le secteur de l’exploration minière.  

C’est une situation gagnant-gagnant : les géologues améliorent leurs compétences, et l’industrie de l’exploration et des mines peut accéder à des analyses plus précises et approfondies. Ces partenariats contribuent également à enrichir la recherche et le développement des données géologiques des établissements d’enseignement. « Nous offrons des techniques et de l’expertise que les entreprises n’ont pas en interne et qu’elles ne peuvent pas développer, et en retour, elles nous procurent d’autres formes d’expertise et un accès à des infrastructures qui sont extrêmement précieuses pour nous d’un point de vue de recherche », explique Dan Gibson. 

« Les partenariats avec des entreprises établies dans la région comme Banyan Gold qui apportent expertise et financement, avec en plus le financement offert par Mitacs et le CRSNG, ouvrent la voie à une multitude de possibilités de recherche très intéressantes, et qui n’auraient jamais vu le jour autrement », ajoute Dan Gibson. 


Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation canadienne.

Vous avez un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si oui, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : [email protected].