Rapport

Nanorevêtements : une approche d’emballage écologique novatrice

L’équipe

Nfinite Nanotechnology a été cofondée par Kevin Musselman, Ph. D., professeur titulaire à l’Université de Waterloo au Département de génie mécanique et mécatronique, et Jhi Yong Loke, directeur de la technologie.

 

Les déchets plastiques sont un problème qui ne cesse de croître, avec plus de 400 millions de tonnes de plastique produits par année, dont le tiers sert à fabriquer de l’emballage à usage unique. D’autres choix existent, comme le papier, les matériaux recyclables et les contenants réutilisables, mais chaque choix a son lot de désavantages.

La jeune pousse ontarienne Nfinite Nanotechnology, elle, emprunte un chemin différent. Fondée par M. Kevin Musselman et deux de ses anciens étudiants à la maîtrise, l’entreprise développe des nanorevêtements ultras minces qui bloquent la vapeur d’eau et l’oxygène, ce qui aide à conserver des produits comme de la nourriture, des cosmétiques et des détergents, et qui sont en plus entièrement compostables et recyclables. Ses revêtements sont environ 1 000 fois plus minces qu’un cheveu humain et peuvent se dégrader naturellement sans compromettre leur performance.

« Vous pensez peut-être qu’un sac de croustilles est juste un sac de plastique ordinaire, mais dans les faits, il est composé de plus de neuf couches. La couche métallique brillante que vous voyez bloque l’air, mais ce mélange de couches n’est ni compostable ni recyclable », explique M. Musselman. « Les autres choix comme les emballages compostables ou de papier ne bloquent pas vraiment bien la vapeur d’eau, alors l’air s’infiltre et gâte le produit. Notre travail, c’est de créer un revêtement qui fasse barrière à la vapeur et qui remplace la couche métallique. Le sac devient alors compostable et recyclable », ajoute-t-il.

Les débuts de Nfinite

Nfinite a vu le jour dans le laboratoire de nanomatériaux fonctionnels de M. Musselman, à l’Université de Waterloo, où ses étudiants des cycles supérieurs Chee Hau Teoh et Jhi Yong Loke travaillaient au développement d’une technologie de revêtement appliquée allant des piles aux tissus antiviraux.

Au fil des progrès de la recherche, l’équipe a obtenu du financement par l’intermédiaire de plusieurs programmes de commercialisation. Avec la multitude d’usages possibles pour son revêtement, l’équipe avait besoin de concentrer ses efforts. Grâce à des programmes d’incubateur, Chee Hau Teoh et Jhi Yong Loke ont pu interviewer des centaines de parties prenantes du secteur privé et tester la technologie dans des conditions du monde réel. Ce processus leur a fait découvrir une occasion en or : le manque d’emballage écologique plus efficace.

Du laboratoire au marché

Aujourd’hui, Nfinite Nanotechnology compte une équipe de 20 personnes à Waterloo. Au cours des trois dernières années, l’entreprise a collaboré avec des leaders mondiaux des biens de consommation, notamment avec PepsiCo, Unilever, Amcor et Mitsubishi Corporation, pour tester ses revêtements et les intégrer dans de vrais systèmes d’emballage. L’objectif de ces collaborations est de mesurer les taux de transmission de vapeur et d’oxygène, des données de référence essentielles pour satisfaire les normes sectorielles en matière de conservation des produits.

Passer à de plus gros volume a apporté son lot de défis. Comme l’explique M. Musselman, les partenaires du secteur privé ont besoin de revêtements qui peuvent être produits à très grande échelle, des kilomètres de matériaux qui puissent être transformés en emballage flexible. Ce qui a commencé par de petits échantillons de laboratoire s’est transformé en rouleaux, et la production se dirige maintenant vers des cycles de fabrication encore plus grands.

Avec le soutien de Mitacs, du CRSNG et de l’Université de Waterloo, Nfinite améliore la performance de son revêtement, optimise ses processus de fabrication et s’approche à grands pas d’une commercialisation à grande échelle.

« Pour une jeune pousse qui a besoin d’une panoplie d’outils de pointe pour créer ces revêtements, c’est presque impossible d’obtenir ce genre de financement. Alors un projet collaboratif comme celui que nous avons avec Mitacs et le CRNSG est fondamental pour nous procurer un accès à toutes sortes d’équipement et d’installations que nous n’aurions jamais imaginé pouvoir utiliser. Pour les secteurs des technologies de rupture comme le nôtre, ces collaborations entre le secteur privé et le milieu postsecondaire sont indispensables pour nous permettre de sortir ces produits du laboratoire de recherche », conclut M. Musselman.


Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation canadienne. 

Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : [email protected]. 

L’équipe de Mitacs
L’équipe de Mitacs

Le contenu du site Web de Mitacs est créé par des membres de l’ensemble de l’organisme, animé·es par la même passion pour l’innovation et le désir de partager leurs points de vue au sein de l’écosystème de l’innovation.