Rapport

Le coin des chercheurs et chercheuses BEPSC : quels sont les signes de la diversité dans la formation en STIM?

Cette année, la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes (SCPC) a eu le premier symposium sur « Atteindre la diversité dans les STIM, faire progresser l’innovation », avec d’autres séances ayant un thème sous-jacent similaire. Animés par Dorothy Byers et Imogen Coe, les panélistes du symposium ont principalement discuté de la nécessité d’atteindre la diversité dans l’enseignement des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques). Ils ont couvert les rôles du mentorat de soutien, du travail en équipe à un jeune âge, de l’enseignement et de l’apprentissage des compétences dures et non techniques, et du renforcement de la confiance des enseignants dans la prestation des matières STEM. Les panélistes n’ont abordé que brièvement la façon dont les arts peuvent être importants dans l’enseignement des STIM, dont le sujet se mérite peut-être un autre article de blog à lui seul.

C’était unique d’entendre parler de l’exemple de FIRST Robotics Canada comme moyen d’amener de jeunes étudiants diversifiés à reconnaître leur propre expertise et leur rôle essentiel dans une équipe lors de compétitions de robotique passionnantes. Quel que soit leur talent non découvert, ces opportunités catalysent l’apprentissage expérientiel des étudiants et leur compréhension de la façon dont ils pourraient chacun contribuer de manière unique à une équipe. Au cours des dernières années, il y a eu des améliorations au Canada dans la sensibilisation à la diversité dans l’enseignement des STIM, et les panélistes de la SCPC ont discuté d’efforts tels que ceux démontrés par Actua et Parlons science. Toutefois, compte tenu de la nature fondée sur des données probantes de la conférence, les chiffres factuels montrant le rapport entre les sexes, la représentation des types de groupes de diversité et leurs emplacements géographiques faisaient quelque peu défaut.

Il existe également des exemples de nombreuses autres initiatives, au-delà de la petite poignée d’exemples mentionnés lors de la CPSC, qui reflète peut-être davantage la nature régionalisée de ces efforts pour accroître la sensibilisation à la diversité dans l’enseignement des STIM. Par exemple, les étudiants de la Faculté de génie de l’Université de l’Alberta offrent un programme, DiscoverE, pour offrir des événements interactifs et pratiques à plus de 27 000 jeunes par année dans les communautés scolaires du nord de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest.

Bien que ces initiatives soient louables, nous devons aller au-delà de ce point de départ et parler de stratégies nationales qui nécessiteront d’autres changements, ainsi que nous assurer qu’il y a une évaluation critique continue de ces efforts avec des preuves solides. Par exemple, lorsque l’on compare les différentes approches d’intervention précoce, quel est le nombre et le ratio hommes-femmes des étudiants qui choisissent des cours en STIM plus tard dans leur formation ? À quelles étapes, le cas échéant, y a-t-il des goulots d’étranglement ? De plus, au lieu d’essayer de réinventer la roue, ces initiatives se trouvent-elles facilement dans une base de données centralisée en libre accès ?

Parmi les plus de cinq millions d’élèves des écoles primaires et secondaires publiques au Canada déclarés pour la dernière fois par Statistique Canada en 2013, combien d’élèves ces approches d’intervention existantes atteignent-elles réellement ? Dans quelle mesure sont-ils représentatifs des groupes de la diversité ?

Étant donné que 19 % (près du cinquième) de la population canadienne réside dans des régions rurales selon le Recensement de 2011, dans quelle mesure leur accès aux possibilités de STIM et leur qualité sont-ils différents de ceux offerts dans les centres-villes ou à proximité de ceux-ci ? Bien que le groupe de discussion ait mentionné des parties de ces aspects, nous pouvons certainement faire plus en cherchant à surveiller à long terme et à analyser de manière critique les résultats mesurables, en particulier lorsque les résultats peuvent ne pas être immédiats.

Dans le meilleur intérêt des Canadiens, ceux qui sont chargés de telles initiatives grandioses devraient être tenus responsables de générer des changements productifs, plutôt que de se contenter de paroles en l’air. Les panélistes de la SCPC ont souligné les efforts continus pour accroître la sensibilisation à la diversité des STIM et ont également suggéré, par exemple, d’accorder des prix à ceux qui reconnaissent la représentation des femmes dans les sciences et qui s’y engagent.

Peut-être qu’au lieu de donner des friandises pour féliciter les gens de reconnaître la nécessité de la parité et de la diversité entre les sexes, nous devrions évaluer comment nous voyons fondamentalement cela et nous demander pourquoi atteindre la diversité n’est pas déjà une seconde nature pour nous.

 


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La Bourse de recherche sur la politique scientifique canadienne est rendue possible grâce à la professeure Sarah Otto, Du Département de zoologie, Université de la Colombie-Britannique ; les organismes et ministères fédéraux participants ; l’Institut des sciences, de la société et des politiques de l’Université d’Ottawa ; et le Conseil consultatif de la Bourse de recherche en politiques scientifiques de Mitacs.

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