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La stagiaire Mitacs Accélération Lisa « Diz » Glithero, chercheuse postdoctorale à l’Université Dalhousie.
La population canadienne sous-estime les effets de la santé d’un océan sur son bien-être et la planète, et n’a pas toujours conscience de l’importance de sa protection.
Cette recherche a mesuré les perceptions du public à l’égard de l’océan et du rôle qu’il joue dans nos vies, et a cartographié les initiatives d’éducation à l’océan à l’échelle nationale pour identifier les points forts, les lacunes et les priorités. Ces travaux ont donné naissance à « La terre, l’eau, l’océan et nous : Une stratégie canadienne de la connaissance de l’océan », aujourd’hui considéré comme un modèle à suivre dans le monde entier.
La stratégie est aujourd’hui mise en œuvre au pays par la Coalition canadienne de la connaissance de l’océan. Elle renforcera l’éducation à l’océan et au climat, établira un programme de subventions pour des initiatives locales liées à la connaissance de l’océan et offrira plus de possibilités de formation et de leadership en conservation des océans.
La première stratégie nationale de connaissance des océans au monde indique comment le Canada — et le monde — peut renforcer la conservation marine et notre compréhension des océans
Le Canada possède le plus long littoral au monde. Son environnement, son économie et sa santé globale sont donc profondément influencés par l’océan, peut-être même davantage que ce que la population canadienne imagine. Lisa « Diz » Glithero à évaluer la compréhension des Canadiennes et des Canadiens du rôle des océans dans leur vie et des répercussions que leurs activités quotidiennes ont sur les écosystèmes marins.
Lisa Glithero est chercheuse postdoctorale à l’Université Dalhousie d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, une région qu’on surnomme affectueusement « le terrain de jeu océanique du Canada ». C’est depuis là-bas que la chercheuse et son équipe exclusivement féminine formée de postdoctorantes et d’assistantes de recherche ont mené une étude en se plongeant dans la relation de la population canadienne avec les océans.
Dans le cadre de ce projet – qui a été soutenu par le programme Accélération de Mitacs et qui a reçu du financement du gouvernement du Canada et de la province de la Nouvelle-Écosse –, l’équipe a acquis une meilleure compréhension des connaissances, des perceptions et des valeurs de la population au sujet de l’océan. L’équipe a interrogé plus de 3 000 personnes et 400 organisations à travers le pays pour mener cette étude. La conclusion? Même si, au Canada, la vaste majorité des gens (90 %) s’accordaient à dire que les océans jouent un rôle important dans l’économie du pays, seul un tiers de ces personnes estimaient que les océans avaient une influence directe sur leur vie au quotidien.
Lisa Glithero et son équipe pensent qu’il s’agit là d’un problème.
« Nous devons comprendre que nos choix, nos décisions, nos comportements et nos actions ont des conséquences sur l’océan, pour le meilleur ou pour le pire », affirme-t-elle. Au Canada, plus de 30 millions de personnes vivent dans les terres intérieures et ne voient pas l’océan. Malgré tout, nous devons avoir conscience que plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons vient de l’océan, qu’il régule le climat, stocke du carbone et constitue une source de nourriture, de médicaments, d’emplois et bien plus encore. »
Les données recueillies par l’équipe tout au long du projet ont servi de base à l’élaboration de la première stratégie nationale de la connaissance de l’océan au monde. La terre, l’eau, l’océan et nous : Une stratégie canadienne de la connaissance de l’océan a défini neuf volets d’action en s’appuyant sur les résultats de l’étude. Parmi eux, on peut citer le lancement d’une campagne de sensibilisation aux océans, le renforcement de l’éducation à l’océan et au climat dans les écoles, la création d’un programme de subventions pour soutenir les initiatives locales en lien avec la connaissance de l’océan, le développement d’une stratégie de mobilisation et de diversité dans la formation pour les jeunes, la multiplication des possibilités de leadership en matière de conservation des océans et d’économie « bleue » et la mise sur pied de collaborations internationales dans le domaine de la recherche sur la connaissance de l’océan.
La stratégie élaborée par Lisa Glithero et son équipe est aujourd’hui mise en œuvre à travers le pays par la Coalition canadienne de la connaissance de l’océan et des organisations partenaires.
Le travail de la chercheuse contribue à asseoir la position du Canada en tant que chef de file mondial en matière de promotion et de protection de la santé des océans. Elle a même présenté les résultats de la recherche au Nigeria, au Royaume-Uni et en Irlande. Cette stratégie est aujourd’hui considérée comme un modèle à suivre dans le monde entier.
« La connaissance de l’océan, c’est bien plus qu’enseigner des faits sur les océans aux enfants à l’école. Il s’agit d’un mécanisme de changement qui donne les moyens aux gens, aux communautés et à chacune et chacun d’entre nous de nous investir en tant que citoyennes et citoyens engagés pour assurer la santé des océans. Prendre des mesures pour éliminer les plastiques à usage unique, contribuer à la mise en place d’« espaces bleus » comme des quais de baignade publics et en apprendre davantage sur les initiatives menées par des Autochtones au Canada en sont quelques exemples », indique la chercheuse. « Aujourd’hui plus que jamais, nous ne devons pas oublier que des océans en santé sont indispensables pour vivre sur la terre ferme, et non l’inverse. »
Pour récompenser sa recherche révolutionnaire sur la conservation des océans, Lisa Glithero a reçu le Prix Mitacs pour innovation exceptionnelle — postdoctorat lors d’une cérémonie qui a eu lieu à Ottawa en novembre dernier. Ce prix est décerné à une chercheuse ou un chercheur Mitacs qui s’est distingué par sa contribution exceptionnelle à la recherche et à l’innovation au cours de son projet financé par Mitacs.
Pour la chercheuse, la possibilité d’être à l’origine de l’élaboration de la stratégie canadienne est une occasion hors du commun — une occasion qu’elle n’aurait jamais eue sans le soutien de Mitacs.
« Mitacs comprend qu’un écosystème de financement varié est indispensable pour un projet de cette nature et qu’il est important de soutenir le rôle essentiel d’un chercheur ou d’une chercheuse qui fait office d’intermédiaire entre les gens, les projets et les idées à travers les régions, les secteurs, les systèmes de connaissance et les échelles », explique-t-elle. « Nous n’innovons pas en créant un produit. Nous changeons les consciences et construisons des relations entre nous et avec l’océan. Nous n’aurions pas pu y parvenir sans le leadership visionnaire en matière de financement d’un partenaire qui soutient ce rôle transformateur. »
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires estimés à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : [email protected].