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Le Canada a ce qu’il faut pour être un chef de file en matière d’innovation mondiale : des chercheurs de calibre mondial, des universités de premier plan et des entreprises ambitieuses prêtes à croître. Mais la compétitivité est sous pression – en raison de la baisse de la productivité, du retard dans les investissements en R-D et de la dépendance excessive à l’égard des liens commerciaux avec les États-Unis qui deviennent de moins en moins prévisibles – malgré les éléments de base pour façonner la voie à suivre.
Alors que d’autres pays vont de l’avant en liant étroitement la recherche et l’industrie, le Canada a l’occasion de faire de même : combler l’écart entre la découverte et la commercialisation, accélérer les bassins de talents et aider les entreprises à transformer leurs idées en retombées économiques mesurables.
Pour saisir cette occasion, le Canada doit faire de la R-D un élément essentiel de sa stratégie économique. En 2001, l’intensité de la R-D se maintenait à 2,02 % du PIB, un chiffre qui a chuté à 1,70 % en 2022. Pendant la même période, d’autres pays se sont démarqués. La Corée du Sud a atteint les 4,93 % et Israël est en tête à 5,56 %. Ces pays ne sont pas des anomalies. Ce sont des économies qui se positionnent pour mener les secteurs émergents grâce à l’investissement continu en innovation.
L’écart devient encore plus frappant lorsque l’on regarde le secteur privé. Entre 2016 et 2022, l’intensité de la R-D des entreprises au Canada est passée de 0,92% à seulement 1,08%, tandis que la moyenne parmi les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est passée de 1,66% à 1,99%. Ce rythme plus lent limite la capacité du pays à mettre à l’échelle les technologies locales, à ancrer des acteurs mondiaux ou à répondre à des développements rapides dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle, l’énergie propre et la fabrication de pointe.
Et pourtant, les bases sont solides. Le Canada produit de la recherche de pointe et la demande pour l’innovation est en croissance dans tous les secteurs. Nous ne manquons pas de capacité, mais bien de connexion. Il est essentiel de renforcer des liens entre la recherche postsecondaire, les besoins des entreprises et les talents qualifiés pour transformer le potentiel en impact. Sans une meilleure coordination des investissements en R-D, particulièrement dans le secteur privé, le Canada risque de prendre encore plus de retard. Combler le fossé n’est pas qu’un choix stratégique, c’est aussi un choix économique judicieux.
Chez Mitacs, nos programmes sont conçus pour faire exactement ce dont le Canada a besoin aujourd’hui : réunir les chercheurs et les entreprises pour relever des défis réels, renforcer l’innovation dans tous les secteurs et créer des possibilités significatives pour les talents émergents. Les exemples sont multiples :
Les résultats sont éloquents. Depuis 2018, Mitacs a soutenu plus de 35 000 projets d’innovation et plus de 99 000 stages en partenariat avec 198 établissements postsecondaires et plus de 11 000 entreprises , dont la plupart sont de petites entreprises.
Selon un récent rapport de Statistique Canada, les sociétés qui ont collaboré avec Mitacs ont augmenté leurs dépenses en R-D de 37 % sur sept ans tandis que des sociétés similaires qui ne l’ont pas fait ont vu leur investissement en R-D chuter de plus de la moitié. Ces partenariats ont aussi mené à des résultats opérationnels mesurables, dont un taux de productivité accru, des ventes plus élevées et une croissance de l’emploi. À une époque marquée par une incertitude croissante sur la scène mondiale et une dynamique commerciale en pleine mutation, ces chiffres montrent clairement que lorsque le Canada investit dans la recherche et les talents, le retour sur investissement se fait sentir à la fois dans le milieu postsecondaire et l’économie.