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Dans notre contexte mondial en évolution rapide, les pays occidentaux, y compris le Canada, se posent la question suivante : « À qui l’avenir appartient-il ? » Nous regardons avec émerveillement, et pas un peu d’envie, les économies émergentes déployer leurs ailes et décoller, apparemment du jour au lendemain. Les pays qui ont lutté contre la pauvreté et le développement deviennent des miracles économiques, dotés d’une croissance stratosphérique et d’une confiance retrouvée pour rivaliser dans des industries complexes avec des leaders mondiaux établis.
Le Brésil est l’une de ces nouvelles puissances.
Avec une population de plus de 190 millions d’habitants, le Brésil est en passe de devenir l’une des cinq premières économies du monde. Il poursuit un avenir audacieux, et un élément clé de sa stratégie est un engagement à investir des ressources importantes dans l’enseignement supérieur et la recherche, en particulier dans les disciplines dites STEM : sciences, technologie, ingénierie et mathématiques.
Et qu’en est-il de l’intérêt du Canada à cet égard ? Nous ne devons pas nous contenter de rester les bras croisés, admirant la détermination de nos amis du Sud. C’est plutôt le moment de créer de nouveaux partenariats solides avec le Brésil qui assureront de futures possibilités à la Colombie-Britannique et au Canada.
C’est pourquoi nous nous sommes rendus au Brésil dans le cadre d’une délégation de 30 recteurs d’université, membres de l’Association des universités et collèges du Canada — une délégation dirigée par le gouverneur général. David Johnston et un certain nombre de hauts fonctionnaires, dont Gary Goodyear, ministre d’État aux Sciences et à la Technologie.
Cinq établissements de la Colombie-Britannique comprennent cinq établissements de la Colombie-Britannique : l’Université de la Colombie-Britannique, l’Université de Victoria, l’Université Simon Fraser, l’Université polytechnique Kwantlen et l’Université Royal Roads. Mitacs, un organisme national de recherche sans but lucratif dont l’administration centrale est à l’Université de la Colombie-Britannique, fait également partie de cette mission.
Il s’agit d’un effort sans précédent de la part du Canada, et nous sommes motivés par la conviction d’être « rapidement sortis de la porte » dans la construction de ponts solides qui favorisent des avantages réels et durables pour les deux pays.
Vous entendrez sans doute que nous serons occupés à signer de nombreuses ententes avec les principales universités du pays pour faire progresser les collaborations de recherche et les échanges d’étudiants, et, bien sûr, ceux-ci sont importants.
Mais le véritable fondement à partir duquel ces ponts seront construits est l’authenticité des relations inter personnes à personnes. Les liens personnels fournissent des liens durables qui assurent la circulation bidirectionnelles des connaissances, de l’innovation et des occasions d’affaires. Les liens personnels non seulement traversent les frontières, mais sont beaucoup plus durables à travers le temps et les difficultés inévitables.
Cette semaine, nous voyons déjà les fruits de nos efforts alors que nous voyons les Brésiliens accueillir favorablement nos initiatives pour établir des relations avec leurs institutions et leur industrie. En fait, nous nous attendons à ce que les étudiants et les chercheurs acheminent des allers-retours en Colombie-Britannique dans un avenir très proche.
Un exemple concret est l’annonce à Sao Paulo de plus de 10 millions de dollars en nouveau financement des gouvernements du Brésil et du Canada, de diverses provinces, des universités et de Mitacs. Grâce à ce programme novateur, 450 des meilleurs étudiants de premier cycle du Brésil viendront au Canada pour des stages d’été au cours des trois prochaines années. Ils auront également la chance de revenir grâce à une nouvelle bourse d’études supérieures nationales dans des universités canadiennes, y compris la nôtre. Il s’agit du programme Mitacs Globalink qui recrute déjà des étudiants vedettes de l’Inde et de la Chine depuis 2009.
Le Brésil fait preuve d’une prévoyance inspirante en lançant le programme visionnaire Science sans frontières qui offrira 100 000 bourses à des étudiants brésiliens pour étudier dans les meilleurs établissements postsecondaires du monde. La portée même de cette initiative est un indicateur de l’ambition du Brésil. Au cours de notre voyage, le Brésil s’est engagé à cibler 12 000 de ces bourses pour étudier au Canada, et nous nous positionnerons en Colombie-Britannique comme un bénéficiaire important.
Nous sommes tous gagnants lorsque des pays, des institutions et des peuples dynamiques et novateurs se rapprochent les uns des autres. L’Université de la Colombie-Britannique s’est depuis longtemps fait de l’objectif éducatif important d’être une destination pour les meilleurs étudiants et chercheurs du monde. Ils insufflent à la vie sur le campus et à la recherche de nouvelles idées, perspectives et approches. Ils forgent des amitiés internationales qui profitent à la société mondiale et une collaboration qui favorise la prospérité mondiale.
Les liens établis cette semaine aideront à entretenir les liens naissants entre le Brésil et les universités de la Colombie-Britannique, qui comprennent déjà une variété d’accords d’échange et des collaborations de recherche croissantes entre les universités et l’industrie dans des domaines d’importance pour la Colombie-Britannique, comme le génie minier et l’analyse visuelle.
Certes, il y a beaucoup de concurrence pour attirer l’attention du Brésil alors que le monde se réveille aux opportunités qu’il offre. La visite d’État très médiatisée dirigée par notre gouverneur général est un grand pas dans la bonne direction.
Stephen Toope est président de l’Université de la Colombie-Britannique et président du conseil d’administration de l’Association des universités et collèges du Canada. Arvind Gupta est professeur d’informatique à l’Université de la Colombie-Britannique et directeur scientifique de Mitacs, un réseau national de recherche et de formation.