Déterminants écologiques d’une aquaculture durable en Colombie-Britannique
L’aquaculture (l’élevage d’organismes marins et aquatiques) est le secteur agroalimentaire qui connaît la plus forte croissance dans le monde et que l’on décrit régulièrement comme une solution aux pénuries croissantes de nourriture dans le monde. En Colombie-Britannique, on élève en aquaculture surtout deux espèces : le saumon Atlantique et l’huître creuse du Pacifique. Les retombées économiques potentielles des cette industrie sont bien connues, mais on ne peut en dire autant de ses impacts écologiques directs et indirects. Une caractéristique de toutes les aquacultures industrielles est l’extrême densité des élevages, qui peut dépasser 1 000 fois la densité naturelle. Cela peut entraîner des effets néfastes autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du site. Bon nombre de ces impacts ont été amplement étudiés, voire bien caractérisés. D’autres, comme ceux qui seront traités dans cette série de projets, n’ont pas encore fait l’objet de publications : La présence même des élevages modifie-t-elle les dynamiques épidémiologiques dans les populations sauvages ? Les sous-produits des nutriments provenant des élevages peuvent-ils accroître l’exposition et la vulnérabilité aux parasites chez les poissons plats sauvages ? Les espèces non cultivées, comme les crevettes, sont-elles affectées par les traitements chimiques contre les parasites employés dans les élevages ? À partir de quelle grandeur une culture d’huîtres commence-t-elle à compromettre les fonctions écologiques fondamentales de son environnement immédiat ? Quelle est la manière la plus efficace de remettre en état un site marin qui a subi des impacts ? La réponse à ces questions n’est que l’amorce d’une solution ; il est également impératif de synthétiser les données pour l’élaboration de politiques éclairées. Ce projet développera des paramètres de performance empiriques qui permettront de comparer la durabilité des aquacultures de la Colombie-Britannique.
