Rapport

Des couleurs « cultivées » pour réduire l’impact environnemental de l’industrie de la mode

L’équipe

Iris Redinger, fondatrice de la jeune entreprise Material Futures et ses collègues

Le défi

Réduire l’impact environnemental de l’industrie de la mode — dont on estime qu’elle est responsable d’environ 20 % de la pollution des eaux usées industrielles dans le monde — en développant des teintures entièrement naturelles

La solution

Utiliser des microorganismes pour « cultiver » de la couleur

Le résultat

Grâce à sa solution éprouvée en laboratoire, Mme Redinger collecte maintenant des fonds pour activer la stratégie de commercialisation de son entreprise

Une approche révolutionnaire permet de « cultiver » des couleurs naturelles pour l’industrie du textile, éliminant ainsi les dangers environnementaux habituellement associés au secteur

Des microorganismes proposent une solution de teinture entièrement naturelle

L’industrie de la mode engendre des problèmes environnementaux et Iris Redinger s’attaque à un aspect important du défi : teindre des vêtements. Sa solution innovatrice se sert de microorganismes qui produisent naturellement de la couleur. 

Iris Redinger, stagiaire de Mitacs qui a décroché un baccalauréat en architecture à l’Université de Waterloo l’an dernier, présente son approche révolutionnaire par l’entremise de sa jeune entreprise établie à Waterloo, Material Futures

« L’industrie de la mode m’a toujours passionnée, » explique Iris Redinger, qui a appris à coudre à un jeune âge et qui, lors d’un stage pendant sa première année d’études en architecture, a eu l’occasion de travailler avec la créatrice de mode néerlandaise Iris van Herpen sur la « Dome Dress », présentée à la Semaine de la mode de Paris en 2017 et désormais dans la collection du Musée royal de l’Ontario. 

Processus dommageables 

« Teindre des vêtements est un des plus grands problèmes environnementaux de l’industrie de la mode, » précise Mme Redinger. « Auparavant, nous utilisions des plantes pour teindre les tissus, mais de nos jours, nous avons recours à des processus chimiques dérivés de produits pétroliers dommageables. Grâce aux développements récents en biologie synthétique, le moment est venu de retourner à la nature comme source de couleur. » 

« De nombreux pays qui teignent les tissus ne traitent pas leurs eaux usées comme il le faut, ce qui est problématique parce que souvent, les gens boivent cette eau, y nagent et s’y lavent, » précise-t-elle. « Une solution consiste à développer des colorants qui n’ont pas besoin d’eau pour être utilisés dans le processus de coloration, mais cette approche nécessitera de nouvelles infrastructures, de nouvelles usines et de nouveaux équipements coûteux. » 

Solution naturelle 

Pour donner suite à son idée, Iris Redinger a fondé Material Futures en 2018 et embauché des chercheuses et des chercheurs pour l’aider à développer sa méthode, dont le brevet est en instance. Après avoir identifié les microorganismes qui produisent naturellement de la couleur, elle applique des techniques de génie génétique pour en faire leur fonction primaire. Les produits finaux sont des colorants entièrement biodégradables qui peuvent être facilement intégrés dans les processus de fabrication qui existent déjà. Ils sont offerts dans un éventail de couleurs. 

« L’utilisation d’éléments naturels et chimiques écologiques nous permet de créer un monde de la mode viable et respectueux de l’environnement, » ajoute-t-elle. 

Iris Redinger travaille actuellement sur le développement de sa solution, qui a été éprouvée en laboratoire. La technologie a fait l’objet de tests de performance et de faisabilité rigoureux pour s’assurer que les tissus teints naturellement résistent aux lavages répétés sans que la couleur s’estompe et atteignent d’autres seuils associés aux tissus de qualité industrielle. 

Elle collecte aussi des fonds pour activer la stratégie de commercialisation de son entreprise. De plus, elle examine l’application de la teinture naturelle aux produits cosmétiques, aux colorants alimentaires, au plastique et à d’autres industries. 

Pour en savoir plus sur Material Futures, écoutez La fine pointe, un balado de Mitacs. 


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