Rapport

Un monde de différence : l’impact qui change la vie du soutien d’un professeur

J’écris assis dans un des coins de la BAnQ à Montréal. C’est l’été, et une belle journée peut être vue à travers les fenêtres du bâtiment, où je prends le temps de travailler et d’étudier. Je fais une maîtrise en études littéraires à l’UQÀM et ce n’est pas rien. Mais je m’arrête maintenant pour y penser : bien sûr, ce n’est pas rien, et le chemin que j’ai suivi pour arriver ici a été long.

Ma mémoire triche un peu, mais j’ai mes émotions bien avant l’année où mon voyage a commencé : je venais de rentrer au Mexique d’un programme d’échange en France. Ce fut une année très excitante mais difficile : la langue était certainement un grand défi en soi. Cependant, j’étais très motivé et dès mon retour à la maison, je suis allé sur le site d’échange offert par l’Université de Guadalajara : « Mitacs Globalink (CANADA) » a lu l’une des bourses pour lesquelles je pouvais postuler.

C’était un nom très étrange et je n’avais jamais imaginé un tel pays dans ma tête, et encore moins voulu m’y rendre. Mais j’ai pris un risque et appliqué, et après plusieurs filtres, un e-mail est arrivé pour me dire que j’étais accepté. À partir de ce moment, je me souviens précisément de deux choses : les mots marqués en rouge dans l’e-mail et un moment plein de joie.

Ma première semaine au Canada, j’ai rencontré Lizanne Lafontaine, enseignante responsable de mon projet et professeure au Département d’éducation de l’Université du Québec en Outaouais. C’est Mme Lafontaine qui m’a choisie pour le projet Mitacs Globalink. Le Canada ne manque pas de rôles qui peuvent inspirer les jeunes femmes — pour moi, Mme Lafontaine m’a aidée dès le premier jour à me sentir passionnée : je n’avais jamais été proche d’une femme aussi gaie, aussi forte, aussi disciplinée et brillante en dehors de ma propre famille. Je n’avais jamais travaillé pour une femme aussi compétente.

La première semaine, ma professeure m’a dit que nous devions faire quelque chose de très important : elle m’a invité à la crème glacée. Pour le reste de mon projet, j’ai travaillé non seulement avec elle, mais aussi avec Judith Émery-Bruneau, une chercheuse qui m’a aussi appris l’intensité du travail de recherche avec passion et discipline.

Six mois plus tard, comme je l’ai déjà dit dans ce blog, j’ai été invité à travailler à nouveau avec Lizanne et Judith. Cette invitation a été décisive : j’ai travaillé comme assistant de recherche et j’ai survécu à un hiver canadien , impressionnant pour un Mexicain. Et pour la première fois de ma vie, j’ai compris quelque chose de moi, grâce à mes deux superviseurs : que j’étais capable. Cette recherche en littérature et en langue était un moyen possible. Lizanne et Judith (et l’extraordinaire Julie Ruel !) m’ont permis de voir ce chemin comme une véritable opportunité.

Mais mon parcours au Canada ne s’arrête pas là. Lorsque j’ai voulu faire une demande de maîtrise à l’UQÀM, j’avais besoin d’une lettre de recommandation. Timidement, j’ai écrit à Lizanne pour lui demander une telle lettre : je ne sais pas ce qu’elle a écrit sur moi, mais plus tard j’ai reçu une bourse de recrutement par excellence au Département d’études littéraires de l’UQÀM.

Quatre ans après ma première expérience avec Mitacs, de stagiaire Globalink à mentor avec cinq stagiaires exceptionnels, mon cœur est plein de gratitude : pour le programme, mais aussi pour mes enseignants, en particulier pour Lizanne, pour toujours croire en moi. Le fait d’avoir une personne comme elle dans ma vie, grâce à Mitacs, a déterminé mon chemin vers l’une des décisions les plus heureuses que j’ai prises sur le plan académique et personnel.

À tous les étudiants qui postulent pour voyager au Canada en 2019, n’hésitez pas. L’expérience est merveilleuse si vous savez comment en profiter, et si vous trouvez une enseignante comme Lizanne Lafontaine sur votre chemin (ils sont rares !), essayez d’apprendre tout ce que vous pouvez d’elle. Je vous souhaite bonne chance à tous les nouveaux candidats et j’espère que nous pourrons nous revoir bientôt de ce côté-ci du monde.


Nydia Pando est diplômée en littérature hispanique de l’Université de Guadalajara au Mexique. Elle a été publiée dans des livres au Mexique, en Espagne et en Équateur, et a reçu des bourses en Roumanie, en France et en Allemagne. Son Stage de recherche Globalink sa participation en 2014 l’a amenée à coécriter un article de recherche publié à l’Université de l’Alberta avec la professeure Émery-Bruneau (2016). Depuis septembre 2017, elle est étudiante à la maîtrise en études littéraires (axées sur la poésie, le féminisme et l’immigration) à l’Université du Québec à Montréal.

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