Rapport

Une diplômée en sciences de la vision fait progresser une technologie inclusive

L’équipe

Nathalie Gingras-Royer, diplômée à la maîtrise en sciences de la vision de l’UdeM, et VMWare

Le défi

Les personnes ayant une déficience visuelle sont confrontées à des obstacles et ont des besoins qui ne sont pas toujours satisfaits par l’innovation technologique lorsqu’il s’agit de tâches quotidiennes

La solution

Dans le cadre d’un stage chez VMWare, les recherches de Gingras-Royer contribuent au développement d’une application mobile visant à résoudre certaines de ces difficultés

Le résultat

En se concentrant spécifiquement sur les applications mobiles qui interprètent les informations visuelles grâce à l’utilisation de la caméra, le travail de Gingras-Royer a le potentiel de rendre ces applications plus accessibles pour les personnes utilisatrices

Nathalie Gingras-Royer, récemment diplômée d’une maîtrise en sciences de la vision de l’UdeM, a participé à un stage pour aider à identifier les besoins et les barrières pour les personnes ayant une déficience visuelle en se concentrant sur les applis mobiles, notamment dans des scénarios quotidiens

Nathalie Gingras-Royer s’appuie sur des applications mobiles et sur son expérience personnelle pour développer des solutions qui facilitent la vie quotidienne des personnes ayant une déficience visuelle

Nathalie Gingras-Royer, jeune diplômée en sciences de la vision de l’Université de Montréal, travaille sur le développement d’une technologie inclusive destinée à répondre aux besoins des personnes ayant une déficience visuelle. Dans le cadre de sa maîtrise, elle a participé au programme Mitacs Accélération dans lequel elle a effectué un stage chez VMWare, une entreprise qui fournit des logiciels et des services de virtualisation et d’informatique en nuage.

Avec comme objectif de développer une technologie accessible à tous et à toutes, la première étape de son travail consistait à mener une enquête sur les applications mobiles déjà disponibles sur le marché pour les personnes ayant une déficience visuelle. Elle a évalué ces applications en matière d’accessibilité et d’efficacité et a identifié certains besoins qui persistent.

« Il s’agissait de faire des recherches autant dans la littérature que sur ce qui se passe au niveau des environnements physiques du quotidien, pour finalement aller identifier les besoins qui demeurent et les barrières qui persistent même avec les technologies courantes », explique Gingras-Royer.

Sa recherche s’est principalement concentrée sur les applications mobiles qui sont disponibles sur les téléphones intelligents, car ils sont très utilisés par tout le monde, y compris les personnes vivant avec un handicap visuel.

Après avoir dressé une liste non exhaustive des applications mobiles les plus utilisées, Gingras-Royer a développé sept scénarios différents du quotidien, y compris, entre autres, se procurer un café, se présenter à un rendez-vous médical, faire la fête, assister à une conférence et faire des achats dans un magasin grande surface. C’est ce dernier scénario qui a été retenu, car il regroupe plusieurs barrières qui se retrouvent dans différents scénarios.

« Dans ce scénario, il existe plusieurs tâches qui peuvent causer des difficultés. Par exemple, trouver l’entrée du magasin, aller se chercher un panier, diriger le panier dans les allées, identifier les produits qu’on veut acheter, trouver les caisses, effectuer le paiement, etc. », précise Gingras-Royer. « Ce sont des étapes que tout le monde fait, mais avec une déficience visuelle, durant chaque étape, il peut y avoir un grand nombre de difficultés. »

Gingras-Royer s’appuie sur sa propre expérience pour aborder cette recherche. Depuis huit ans maintenant, elle vit avec une déficience visuelle qui l’a amenée à se réorienter complètement.

« C’est en faisant mon baccalauréat en anthropologie que j’ai appris que la maîtrise en sciences de la vision existait », explique-t-elle. « Et je crois que c’était un programme parfait pour moi, parce que cela m’a amenée à m’investir davantage dans le domaine de la réadaptation en déficience visuelle. »

Gingras-Royer a également souligné que les difficultés rencontrées par les personnes vivant avec des déficiences visuelles peuvent être différentes d’une personne à l’autre en fonction des niveaux de vision qui peuvent varier.

« Il ne faut pas négliger le fait qu’avec la déficience visuelle, il existe un très large spectre entre une très bonne vision et la cécité complète », précise-t-elle.

Ce projet, dont Gingras-Royer fait partie, pourrait avoir des implications importantes non seulement pour les personnes ayant une déficience visuelle, en leur permettant de naviguer plus facilement dans l’environnement physique du quotidien, mais aussi des implications plus larges pour la société en général, en favorisant l’inclusion et l’accessibilité pour toutes et tous.


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L’équipe de Mitacs
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