À l’intérieur Toronto.com questions et réponses : Des étudiants en journalisme de Ryerson et de Carleton parlent aux passagers de VIA Rail

De quoi parlent les Canadiens ?

VIA Rail espérait le découvrir grâce à une nouvelle série de balados.

Le balado, C4C (Students of Challenge for Change) Conversations, a été créé à partir de conversations enregistrées par six chercheurs de Mitacs – trois provenant de programmes de journalisme des universités Carleton et Ryerson – qui ont passé l’été 2017 à voyager à travers le Canada en train, à rencontrer et à écouter d’autres passagers.

La série de 10 épisodes, d’une durée de 20 à 30 minutes chacune, est maintenant disponible pour les passagers lorsqu’ils montent dans le train du système On Train Entertainment de VIA Rail dans le corridor Québec-Windsor. C’est la première fois que VIA Rail introduit un canal de baladodiffusion pour les usagers.

Les élèves ont enregistré des conversations franches entre des centaines de passagers afin d’élaborer une compilation unique de dialogues bruts et organiques sur des sujets allant de l’intimidation, du rôle parental, de la peur et de l’appartenance, à ce que signifie être Canadien.

En plus de la diffusion en continu sur VIA Rail, le balado Conversations C4C est disponible sur iTunes, Google Play et Stitcher.

Le North York Mirror s’est entretenu avec Nadia Khamsi, étudiante à l’Université Ryerson de North York, pour en savoir plus sur C4C.

Q : Pourquoi avez-vous voulu vous impliquer dans ce projet ?

R : L’occasion était un stage offert par Défi pour le changement (C4C), un organisme médiatique sans but lucratif, et Mitacs, un organisme national de recherche et de formation sans but lucratif, et dès que j’ai vu l’affichage, j’ai été intrigué et excité de postuler. Voyager à travers le pays, rencontrer de nouvelles personnes et raconter des histoires canadiennes de personnes que nous n’entendons pas normalement a été extrêmement gratifiant.

Q : Comment les sujets ont-ils été choisis ?

R : Nous laissons les voyageurs discuter des sujets qu’ils voulaient discuter. Beaucoup avaient des choses qu’ils voulaient sortir de leur poitrine. Pour ceux qui avaient besoin d’aide pour commencer, nous avions des questions préparées à l’préalable sur des thèmes d’actualité que nous pensions pouvoir susciter la conversation. Par exemple, à l’occasion de la fête du Canada, nous avons posé des questions sur l’identité et ce que signifie être Canadien, et pour la fête des Mères et la fête des Pères, nous avons parlé du rôle parental et des difficultés de croissance.

Q : Quel est l’objectif de la série ?

R : Défi pour le changement est une question d’écoute profonde et active. Nous passons tellement de temps absorbés dans nos propres vies que nous oublions de vraiment nous écouter les uns les autres. L’objectif de la série est d’aider à jeter des ponts entre les Canadiens. Nous avons beaucoup plus en commun que nous ne le pensons, quelle que soit notre expérience de vie ou d’où nous venons.

Q : Y a-t-il une histoire spécifique qui vous frappe ?

R : Je n’oublierai jamais une conversation entre Pete Emery, un touriste anglais, et Peggy Harper, une survivante des pensionnats indiens de la Saskatchewan. Il était tard dans la nuit lorsque Peggy a raconté son expérience avec le système des pensionnats. Ne connaissant pas l’histoire du Canada, Pete a été choquée par les mauvais traitements qu’elle a subis. Elle a partagé des histoires de sa souffrance et tout le monde autour de nous, producteurs et passagers, ont été émus par ses expériences déchirantes. En même temps, c’était stimulant d’entendre son espoir pour l’avenir.

Par : Fannie Sunshine

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