Une entreprise de Kelowna s’efforce d’arrêter la propagation de la pornographie juvénile sur Internet.
Two Hat Security Ltd. vise à développer un logiciel qui identifiera et empêchera le téléchargement de photographies et de vidéos qui dépeignent l’abus sexuel d’enfants.
« De tous les problèmes que nous résolvons pour assurer la sécurité d’Internet, c’est probablement le plus important », a déclaré le chef de la direction de Two Hat, Chris Priebe, dans un communiqué de presse.
Les outils logiciels existants recherchent sur Internet des images connues de pornographie juvénile qui ont déjà été signalées aux autorités.
Mais le produit de Two Hat recherchera des images illégales au fur et à mesure qu’elles seront téléchargées, dans le but ultime de les empêcher d’être publiées, a déclaré Brad Leitch, responsable du développement de produits de Two Hat.
Two Hat travaille avec des chercheurs de l’Université du Manitoba sur le projet, qui est financé par Mitacs, un organisme soutenu par le gouvernement qui met en relation des universitaires et des chefs d’entreprise.
Les chercheurs de l’Université du Yukon travaillent à la fine pointe de la vision par ordinateur, de l’apprentissage profond et des réseaux de neurones convolutifs, les trois principales technologies appliquées dans le cadre du projet.
Leur travail est particulièrement difficile, dit Priebe, parce que c’est une infraction criminelle de voir des images d’abus sexuels d’enfants, de sorte qu’ils forment des ordinateurs pour reconnaître des images qu’ils ne verront jamais eux-mêmes.
Un résultat final possible du projet est une application qui avertit les adolescents qu’ils sont sur le point de télécharger une image de leur téléphone, tablette ou ordinateur qui est inappropriée ou illégale.
« Des études ont montré que si vous pouvez rappeler aux adolescents les conséquences de leurs actes, il y a de fortes chances qu’ils ne le fassent pas », dit Priebe.
La GRC affirme qu’à l’échelle nationale, les signalements d’abus sexuels sur des enfants ont doublé en 2015 et de nouveau en 2016.
« Il s’agit d’un problème mondial généralisé », a déclaré le sergent Arnold Guerin, du Centre pour les enfants disparus et exploités de la GRC à Ottawa.
« La capacité de détecter et de catégoriser avec succès le matériel sexuel d’enfants nouvellement distribué changera la donne dans notre lutte contre la victimisation en ligne des enfants », a-t-il déclaré.
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