Metro News : La technologie de l’Université du Manitoba aide les apiculteurs locaux à concurrencer les importations

Lorsque l’apiculteur Allan Campbell partira vérifier ses ruches cet été, il aura un nouvel outil pour l’aider à optimiser la production de miel - un iPad.

Des capteurs placés directement à l’intérieur des ruches transmettront l’information directement à Campbell et à son équipe pour les aider à surveiller ce qui se passe dans les ruches et à prendre de meilleures décisions sur le moment de récolter du miel.

« À l’heure actuelle, la seule façon d’inspecter les abeilles est d’ouvrir le couvercle, de souffler de la fumée et de démonter la ruche pour l’examiner », a expliqué Campbell.

Son exploitation, Durston Honey Farms, est basée à Dauphin et est l’un des plus grands producteurs de miel du Manitoba avec 3 500 ruches situées dans toute la province ainsi que dans les vallées du Fraser et de l’Okanagan en Colombie-Britannique.

La technologie a été mise au point par l’entreprise de logiciels Function Four de Winnipeg et une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Cyrus Shafai de l’Université du Manitoba. Le financement provient de Mitacs, un organisme national sans but lucratif qui travaille avec des universités, des entreprises privées et les gouvernements fédéral et provinciaux pour former la prochaine génération d’innovateurs.

M. Campbell affirme que la technologie aidera l’entreprise à prendre des mesures préventives contre les problèmes dans les ruches et à économiser de l’argent en matière de récolte

« Chaque fois que nous envoyons une équipe avec de l’équipement, cela a un coût et si nous constatons que les ruches ne font pas de miel comme nous le pensions, nous avons gaspillé des ressources », a-t-il expliqué « Lorsque ces capteurs de haute technologie prendront un poids plus lourd sur l’échelle ou détecteront plus d’activité de recherche de nourriture, nous saurons où trouver une pleine charge de miel et pourrons réduire nos coûts de récolte. »

Les apiculteurs canadiens font face à une concurrence accrue de la part du miel importé à bas prix qui est souvent dilué avec du sirop de maïs ou de riz. Parallèlement, les producteurs canadiens de miel subissent des pressions accrues pour se conformer aux nouvelles normes de traçabilité des aliments.

« Cette technologie place notre entreprise en avance sur la courbe de la ferme à la fourchette », a déclaré Campbell. « En fin de compte, notre objectif est de pouvoir dire aux consommateurs que ce miel provenait de la ruche numéro 457 à cet endroit précis et que le nom de la reine est Carrie. »

Byline : Shel Zolkewich

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