Les postdoctorants au Canada font face à un décalage entre la formation professionnelle et les carrières futures

Un rapport publié aujourd’hui sur la situation des postdoctorants au Canada – le plus complet du genre – montre que les postdoctorants ont deux préoccupations principales : ils doivent être mieux préparés pour les carrières futures et ils veulent de la clarté et de l’uniformité dans leur statut administratif et leur rémunération dans les universités.

L’Enquête canadienne sur les postdoctorants de 2013 : Dresser un portrait des chercheurs postdoctoraux canadiens – publiée par l’Association canadienne des chercheurs postdoctoraux (CAPS-ACSP) et Mitacs – a sondé plus de 1 800 postdoctorants canadiens afin de recueillir des renseignements démographiques à jour et de cerner leurs préoccupations. Les postdoctorants, c’est-à-dire les chercheurs qui ont récemment terminé un doctorat, sont des contributeurs essentiels au paysage de l’excellence en recherche et de l’innovation, à la productivité et à la réussite économique du Canada.

Données démographiques :
La moyenne des postdoctorants au Canada est de 34 ans, 53 % d’hommes et 46 % de femmes. La plupart (69 %) sont mariés ou en union de fait ; un tiers ont des enfants à charge. Plus de 50 % sont des immigrants reçus ou ont un visa de travail et la plupart s’attendent à occuper une série de postes postdoctoraux, passant de 1 à 3 ans (45 %) ou de 3 à 5 ans (35 %) en tant que postdoctorants avant de faire la transition vers un emploi stable à temps plein. Environ la moitié des répondants au sondage déclarent que leur principal domaine de recherche est celui des sciences de la vie (46 %), un tiers des sciences physiques et du génie (32 %), 14 % des sciences sociales et humaines et 8 % des sciences interdisciplinaires.

Préoccupations :
  • Les postdoctorants reçoivent une formation et une préparation à la carrière insuffisantes
    • Comme l’offre de postdoctorants continue de dénuer de loin le nombre de postes de professeurs d’université disponibles, la moitié des répondants déclarent n’avoir aucune exposition à des possibilités de carrière non universitaires.
    • Plus de 50 % des postdoctorants ne reçoivent aucune formation dans des domaines tels que la gestion de projet, la résolution de conflits, la gestion de groupe ou de laboratoire, la rédaction ou la propriété intellectuelle, les compétences essentielles requises pour de nombreux emplois dans l’industrie.
  • Les postdoctorants n’ont pas de statut d’emploi ou d’administration clair
    • Ils font état d’un éventail déroutant de classifications allant des employés ou des étudiants universitaires aux entrepreneurs indépendants ou aux stagiaires. La plupart préféreraient être classés comme employés.
    • Leur statut ambigu les rend souvent inadmissibles à des prestations comme l’assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada, les régimes d’assurance-maladie complémentaires, la solde du congé de maternité et plus encore.
  • Les postdoctorants estiment qu’ils sont sous-rémunérés, tant en termes de salaire que d’avantages sociaux
    • Plus des deux tiers des postdoctorants gagnent moins de 45 000 $ par année.
    • Seulement 29 % sont satisfaits de leur accès aux prestations d’emploi.
Satisfaction :
  • La plupart des postdoctorants sont satisfaits de leurs ressources et installations de recherche ainsi que de leur supervision
    • 77 % des postdoctorants sont satisfaits du niveau de supervision qu’ils reçoivent à leur université.
    • 72 % sont satisfaits des ressources et des installations disponibles pour leur recherche.

« Nous espérons que les résultats de ce sondage constitueront un outil précieux pour les établissements de recherche du Canada et les encourageront à élaborer de nouvelles approches progressives pour la formation et l’administration des chercheurs postdoctoraux », a déclaré le Dr Robert Annan, vice-président, Recherche et politiques, à Mitacs. « Les postdoctorants au Canada pourraient jouer un rôle encore plus vital dans la découverte et l’expansion des connaissances si nous nous assurons qu’ils ont les compétences et la préparation à la carrière pour réussir au sein de l’un ou l’autre milieu postsecondaire ou l’industrie. Mitacs se réjouit à l’idée de travailler avec tous les intervenants sur cet enjeu important.

À propos de Mitacs
Grâce à des programmes de recherche et de formation uniques, Mitacs développe la prochaine génération d’innovateurs dotés de compétences scientifiques et commerciales essentielles. En partenariat avec les entreprises, le gouvernement et milieu postsecondaire, Mitacs appuie une nouvelle économie en utilisant la ressource la plus précieuse du Canada : sa population. Pour plus d’informations, visitez www.mitacs.ca.

À propos de l’Association canadienne des chercheurs postdoctoraux (CAPS-ACSP)
Le CAPS-CASP, l’Association canadienne des chercheurs postdoctoraux, existe en tant que comité de chercheurs postdoctoraux et de représentants qui se réunissent régulièrement (et virtuellement) pour discuter des questions qui se posent dans tout le pays. Visitez www.caps-acsp.ca pour plus d’informations.

Pour de plus amples renseignements :
Megan Airton-Cindric
Directeur, Communications
Mitacs Inc.
Tél. bureau : 604.822.3982
Cellulaire : 604.349.6092
mairton(at)mitacs.ca 

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