L’équipe
Arctic Research Foundation (ARF)
Le défi
Donner aux communautés inuites les moyens de diriger les efforts pour résoudre les problèmes urgents du Nord
La solution
Favoriser les solutions émanant des communautés nordiques pour s’attaquer à certains des plus grands problèmes auxquels elles sont confrontées
Le résultat
Des projets innovants, dont un nouveau dépôt de données de recherche collaboratif conçu pour décloisonner la recherche sur l’Arctique et une plateforme de narration numérique afin d’augmenter l’engagement et de faire connaître les problèmes de l’Arctique
L’Arctic Research Foundation fait les choses différemment pour aider les communautés inuites à déterminer et à diriger des projets qui s’attaquent à leurs problèmes les plus urgents
Une fondation inclusive unique en son genre favorise le développement de la science, de l’économie et des infrastructures de l’Arctique
Le travail innovant de l’organisme sans but lucratif Arctic Research Foundation (ARF) facilite la mise en place de solutions communautaires à certains des plus grands problèmes auxquels sont confrontées les communautés nordiques. Elles doivent en effet trouver des sources d’énergie verte, standardiser les données issues de la recherche sur l’Arctique et améliorer leur diffusion, trouver des solutions aux perturbations que subissent les sources de nourriture du territoire et agir face aux changements rapides qui surviennent dans l’eau des lacs et des océans qui affectent la pêche et les mammifères marins.
Le travail de la fondation est essentiel, car l’Arctique se réchauffe trois à six fois plus vite que le reste du monde. Il devient donc prioritaire de comprendre le changement climatique pour pouvoir s’y adapter. Avec le réchauffement de l’Arctique, les voies d’eau se modifient, ce qui entraine des déplacements migratoires, une augmentation des espèces envahissantes et une recrudescence des maladies chez les espèces aquatiques. L’érosion du pergélisol déstabilise les infrastructures et les sources traditionnelles de nourriture deviennent plus difficiles à récolter. Les communications peuvent aussi constituer un défi, car plusieurs communautés nordiques n’ont pas de réseau Internet à haute vitesse fiable.
Depuis son arrivée à l’ARF en 2018, Tom Henheffer, chef des opérations de l’ARF, a collaboré avec plus de 24 stagiaires Mitacs qui ont joué un rôle déterminant dans la construction du nouveau dépôt indépendant de données collaboratives en libre accès pour la recherche sur l’Arctique. La base de données pour la recherche sur l’Arctique de l’ARF est conçue pour faire tomber les cloisonnements de la recherche sur l’Arctique et faire en sorte que tout le monde, des Autochtones du Nord aux scientifiques en passant par les fonctionnaires, la classe politique et les journalistes, puisse facilement consulter et utiliser une mine de données importantes. Les stagiaires améliorent également ArcticFocus, la plateforme de narration numérique de l’ARF, afin d’augmenter l’engagement et de faire connaître les problèmes de l’Arctique.
« À certains endroits, les poteaux électriques qui étaient solidement plantés dans le pergélisol ont commencé à s’effondrer, et des maisons entières sont sur le point de tomber dans la mer », dit Tom Henheffer. « Au même moment, les sources de nourriture changent à cause de la modification des habitudes migratoires des hardes de caribous, de l’apparition d’espèces de poissons comme le saumon dans certaines parties de l’Arctique, et du nombre croissant de maladies que l’on découvre chez les animaux aquatiques. »
Avec l’achèvement de sa version alpha et de la mise en ligne à l’automne dernier de sa version bêta, la base de données pour la recherche sur l’Arctique, un partenariat entre l’ARF, le Collège Red River et l’Université du Manitoba, contribue à résoudre les enjeux de cette région. Elle offre aux chercheuses et chercheurs un nouvel endroit où stocker leurs données primaires de recherche, peu importe leur discipline, pour leur publication et leur accès public. On souhaite que la base de données devienne un banc d’essai en matière de standards pour les données de l’Arctique et on prévoit y ajouter des fonctions de visualisation et d’interopérabilité au cours des deux prochaines années.
Le site Web et la plateforme de narration ArticFocus est un magazine numérique novateur qui permet non seulement aux scientifiques, aux journalistes et aux écrivains et écrivaines autochtones et du Nord de publier leurs histoires, mais aussi d’attirer un public diversifié désireux d’en apprendre davantage sur une panoplie de sujet comme la science du climat, les politiques de l’Arctique ou encore la culture autochtone et sa mythologie.
« Cela nous a permis de faire passer notre audience en ligne de 90 000 expositions [nombre de personnes exposées à une publication] par semaine à plus de 500 000 », explique Tom Henheffer, ajoutant que le projet Mitacs permettra également d’établir un rapport sur les pratiques exemplaires pour susciter et retenir l’intérêt d’un public diversifié, ce qui permettra à ArcticFocus, et à d’autres plateformes de ce genre, de se développer à long terme.
Finalement, l’initiative sur la pêche durable dans le Grand lac des Esclaves, lancée à la demande des Territoires du Nord-Ouest et des communautés riveraines, pose des jalons essentiels en déterminant qui sont les détenteurs et détentrices de droits et les parties prenantes du lac, quelles parties du lac elles supervisent et quels seront leurs besoins quant à l’industrie de la pêche durable.
Ce travail novateur a valu à l’ARF le Prix Mitacs pour innovation exceptionnelle — industrie, accepté par Tom Henheffer lors d’une cérémonie au Centre national des Arts à Ottawa le 22 novembre 2022.
« Ce prix témoigne de l’efficacité et de l’importance des initiatives menées par les communautés, a déclaré M. Henheffer. « En menant ces recherches et en permettant la réalisation des projets souhaités par la population du Nord, nous sommes en meilleure position pour comprendre l’évolution rapide de l’Arctique, ce qui est essentiel, et trouver des moyens d’atténuation. »
« Notre projet Mitacs permet d’effectuer le travail initial nécessaire au démarrage d’une industrie de pêche durable sur le Grand lac des Esclaves », explique Tom Henheffer.« Il permettra de jeter les bases sur lesquelles une pêche prospère, qui profitera aux communautés locales sans perturber le délicat écosystème du lac, pourra se développer. »
Mieux connue pour la découverte des navires de l’expédition Franklin et de ses cinq navires de recherche qu’elle déploie sur le terrain, l’ARF a pour mission d’être un catalyseur pour le développement scientifique, économique et d’infrastructure mené par les communautés dans le Nord.
« Nous ne restons pas simplement derrière un bureau à faire des recherches, nous sommes sur le terrain à travailler et à nous assurer que la communauté dirige ce travail », dit Tom Henheffer. « Lorsque vous travaillez dans l’Arctique, vous devez être capable de vous adapter, de travailler en équipe et d’être toujours à la recherche de solutions créatives aux problèmes. Mitacs est un modèle de financement créatif qui nous permet d’aborder des enjeux clés qui, autrement, ne seraient pas financées. »
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires estimés à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si tel est le cas, contactez Mitacs aujourd’hui pour discuter d’occasions de partenariat : BD@mitacs.ca.
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