Par George Conidis
La plupart des études précédentes sur le spin dans les galaxies réelles ont été faites en 2D, donc l’étude du Dr McCall a changé la discussion sur les spins des galaxies dans la communauté astrophysique. Cette organisation de spin est en contradiction avec les théories établies de l’alignement des spins dans notre « voisinage des galaxies ». Comprendre l’alignement des spins donne un aperçu de la façon dont ce quartier a émergé et évolué. Cela peut également nous aider à répondre à la question « Pourquoi les galaxies tournent-elles comme elles le font ? »
Un chercheur a besoin de deux choses pour répondre à cette question : premièrement, des copies de notre voisinage cosmique dans l’univers réel (pas de simulations ici - nous recherchons ce que notre univers réel nous dit !) ; et deuxièmement, les spins 3D des galaxies dans ces copies. En tant qu’étudiante à la maîtrise, j’ai créé un logiciel de reconnaissance de formes qui identifie les « quartiers de copie » dans notre univers. Parmi près de 1,2 million de galaxies dans notre univers voisin, le logiciel a reconnu 174 quartiers de copie. La mesure de leurs spins galactiques en 3D nécessite un ensemble de données spécial qui n’est pas facilement disponible dans les archives big data de la communauté de l’astronomie. J’ai donc eu besoin de me rendre à un télescope et d’acquérir mon propre ensemble de données spécialisées pour les galaxies dans mes quartiers de copie.
Je me suis rendu dans la Sierra de San Pedro Martir, en Basse-Californie, au Mexique, pour collaborer avec le professeur Michael Richer à l’Institut d’astronomie de l’Université nationale autonome du Mexique. L’institut dispose d’un télescope qui peut recueillir des données spectroscopiques, qui est une photo de l’arc-en-ciel de la lumière d’un objet astronomique. Ces données m’ont permis de comprendre comment les galaxies tournaient sans conjectures !
Les cibles astronomiques ne sont pas visibles toute l’année, j’ai donc dû demander du temps de télescope tous les deux mois pour obtenir des observations de mes cibles. Au total, nous avons observé 316 galaxies, ce qui a nécessité neuf voyages au télescope, totalisant 31 nuits d’observation sur 16 mois. J’ai pu rester plus longtemps et collaborer en personne à l’Institut d’astronomie grâce au Prix Mitacs Globalink. C’était primordial non seulement pour poursuivre mes études, mais aussi pour établir de meilleures relations avec mes collaborateurs.
À un niveau plus simple, le prix m’a permis de faire l’expérience d’une éducation dans la vie au-delà de mes études. Ce type d’éducation immersive est souvent négligé lors d’un doctorat. Vivre dans un pays étranger dans une culture différente avec de nouveaux amis m’a aidé à perfectionner les compétences dont j’avais besoin pour m’épanouir en dehors de ma zone de confort. C’est inestimable pour les chercheurs qui veulent avoir une influence positive dans un milieu de travail qui exige d’excellentes compétences en communication, à la fois en termes de diffusion d’information et de soutien à leurs collègues dans la poursuite d’un objectif commun. J’encourage tous les candidats au doctorat — quel que soit leur domaine d’études — à étudier à l’étranger, car leur plus grande éducation dans la vie est γνῶθι σεαυτόν (pour se connaître soi-même).
Mitacs remercie le gouvernement du Canada et le gouvernement de l’Ontario de leur appui à l' Bourse de recherche Globalink dans cette histoire. Partout au Canada, le programme Globalink reçoit également le soutien d’Alberta Innovates, du gouvernement de la Colombie-Britannique, du gouvernement du Nouveau-Brunswick, du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, du gouvernement du Québec, du gouvernement de la Saskatchewan et de Research Manitoba.
De plus, Mitacs est heureuse de travailler avec des partenaires internationaux pour soutenir ce prix, notamment Campus France et Inria, le ministère du Développement des ressources humaines de l’Inde, la Société japonaise pour la promotion des sciences, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Mission universitaire de Tunisie en Amérique du Nord.
Avez-vous un défi commercial qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche ? Si c’est le cas, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : BD@mitacs.ca
Partager la publication :
Mitacs
Mitacs donne des ailes à l’innovation canadienne grâce à des partenariats efficaces qui débouchent sur des solutions à nos problèmes les plus pressants. En favorisant la croissance économique et la productivité, nous produisons des changements concrets pour améliorer la qualité de vie de l’ensemble de la population canadienne.
