Rapport

L’avenir des chercheuses et chercheurs au postdoctorat

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Cette année, nous avons travaillé avec l’Association canadienne des stagiaires postdoctoraux (CAPS) pour mener un sondage auprès des postdoctorants au Canada.  Avec les 1 830 réponses, nous avons créé un rapport détaillé – Peindre le portrait des boursiers postdoctoraux canadiens – qui donne un aperçu unique des réalités d’être postdoctorant dans une université canadienne.

Les résultats de l’enquête ont fait l’objet d’une large couverture, notamment dans le magazine Science Careers, Nature et la Chronique de l’enseignement supérieur.  Le blog de nouvelles des affaires universitaires a souligné « le statut incertain ou ambigu des postdoctorants », tandis que la Stratégie de l’enseignement supérieur a commenté le manque de possibilités de formation professionnelle disponibles.

Un instantané

Les postdoctorants sont des adultes au milieu de leur vie, mais au début de leur carrière.  L’âge moyen est de 34 ans. Elles sont presque autant d’hommes (53 %) que de femmes (47 %) et constituent une composante essentielle du milieu de la recherche au Canada. En tant que chercheurs en début de carrière hautement qualifiés et expérimentés, ils jouent un rôle clé dans la découverte et l’expansion des connaissances. Ils sont également la source de la productivité et de l’innovation futures.

Défis à relever

Mais l’enquête a révélé trois défis clés auxquels les postdoctorants sont confrontés (voir le graphique ci-dessous). Premièrement, bon nombre d’entre eux n’ont pas de statut d’emploi clair à l’université.  Certains sont des employés, d’autres sont des étudiants tandis que d’autres sont des entrepreneurs ou des stagiaires, ce qui laisse beaucoup sans accès à l’assurance-emploi ou aux soins de santé. Le deuxième défi est la faible rémunération. Les deux tiers des postdoctorants gagnent moins de 45 000 $ par année. Troisièmement, les postdoctorants ne reçoivent pas la bonne formation professionnelle pour les préparer à un emploi à temps plein. 

 

 

L’avenir

Quelles sont les solutions ?  La plupart des postdoctorants se considèrent comme des employés de leur université, méritant l’accès aux avantages sociaux. Notre sondage a révélé qu’ils ont besoin de plus de certitude quant à leur situation d’emploi et d’une meilleure formation pour leur carrière afin d’assurer leur rôle important dans l’avenir de la recherche au Canada.

Certaines universités le font déjà.  L’Université Queen’s a récemment signé une convention collective pour les postdoctorants de l’université avec l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC). Il établit un salaire de base minimum et offre des avantages sociaux en vertu des régimes de soins médicaux et dentaires de l’université. Ils ont également un accès facultatif à un régime de retraite. En fait, l’AFPC le décrit comme « l’une des meilleures ententes jamais négociées au Canada pour les postdoctorants ». D’autres universités ont conclu des ententes semblables, notamment l’Université Western, l’Université McMaster et l’Université de Toronto

À votre avis, qu’est-ce que l’avenir réserve aux postdoctorants au Canada ? Les conventions collectives vont-elles assez loin ? Et les postdoctorants sont-ils préparés pour de futures carrières - à l’intérieur ou à l’extérieur de milieu postsecondaire?

Si vous êtes à Toronto pour la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes du 20 au 22 novembre, joignez-vous à la discussion Formation de la prochaine génération de scientifiques – qui sont-ils et que feront-ils ? Notre vice-président de la recherche et des politiques, Rob Annan, fait partie du panel.

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