Rapport

Une nouvelle technologie basée sur l’ADN pourrait permettre de guérir des maladies génétiques

Une société de biotechnologie de l’Ontario et UWaterloo commercialisent la technologie et améliorent la qualité de vie

La maladie de Stargardt est une maladie oculaire héréditaire rare qui touche la population canadienne. Selon Fighting Blindness Canada, 1 Canadien sur 8 000 souffre de la maladie de Stargardt, une maladie oculaire dégénérative qui mène finalement à la perte de vision. Typiquement, les patients sont diagnostiqués avec la maladie par l’âge de 13, et la plupart éprouvent la perte progressive de vision pendant qu’ils vieillissent. Il n’est pas rare que les patients développent la cécité complète par l’âge de 35. Encore aujourd’hui, malgré les nombreux essais cliniques en cours, il n’y a pas de remède pour la maladie de Stargardt.

La nouvelle technologie de l’ADN apporte de l’espoir aux Canadiens

Mediphage Bioceuticals a l’intention de guérir les maladies génétiques avec une technologie d’ADN innovante qui révolutionne la médecine génétique - telle que nous la connaissons. Leur technologie s’appelle « Dna Ministrings » et permettra aux professionnels de la santé de cibler les cellules affectées chez un patient avec une séquence d’ADN personnalisée pour guérir les maladies chroniques. Cette méthode a été conçue pour être la solution la plus sûre disponible sans sacrifier l’efficacité, souligne Mediphage.

« La médecine génétique est sur le point d’être la plus grande avancée en médecine de notre vie », selon Lee Bowman, directeur des opérations chez Mediphage. « La technologie en cours de développement en ce moment, y compris dans les laboratoires Mediphage, est le catalyseur qui accélérera la médecine génétique et fera toute la différence dans l’élimination des maladies génétiques et d’offrir une meilleure qualité de vie à tous les Canadiens. »

La thérapie génique traditionnelle est généralement virale, dans le cadre de laquelle un virus sert de canal par lequel les gènes sont livrés aux cellules du corps humain, selon le Dr Shawn Wettig, professeur agrégé à l’École de pharmacie de l’Université de Waterloo. En revanche, les minicordes d’ADN sont des vecteurs d’ADN double brin qui fournissent des séquences génétiques personnalisées aux cellules ciblées.

Cette nouvelle technologie est plus sûre et plus efficace que la thérapie génique virale parce qu’elle n’entraîne pas de cancers ou ne provoque pas une réponse immunitaire dangereuse dans le corps qui peut potentiellement entraver toute forme de thérapie ou de guérison, explique le Dr Wettig. Étant donné que la technologie des minicordes d’ADN a été conçue pour être évolutive et personnalisée pour répondre aux besoins des patients individuels, elle est facilement commercialisée pour le traitement d’une gamme de maladies génétiques et à différents niveaux de progression.

Un autre élément clé à prendre en compte lors de la discussion sur les minicordes d’ADN est la fabricabilité. Mediphage travaille d’arrache-pied pour s’assurer que cette technologie peut être facilement accessible au grand public canadien, ce qui profite à la fois à la santé de nombreux Canadiens et à l’économie nationale.

« Nous faisons passer la médecine génétique d’une idée qui est possible à quelque chose qui est thérapeutiquement réalisable », dit le Dr Wettig.

Partenariat clé et formation professionnelle

La plateforme DNA Ministring est le produit phare de Mediphage Bioceuticals, une entreprise privée exerçant ses activités chez JLABS à Toronto. Le Dr Roderick Slavcev, fondateur et directeur scientifique de Mediphage, a commencé cette recherche dans son laboratoire de l’Université de Waterloo en 2008.

Aujourd’hui, l’organisme poursuit l’effort conjoint avec l’Université en partenariat avec le programme Élévation de Mitacs, qui offre aux entreprises l’occasion de résoudre des défis avec des chercheurs de premier plan. La chercheuse postdoctorale Nafiseh Nafissi, de l’Université de Waterloo, dirige l’initiative. En tant que vice-présidente de la recherche et du développement chez Mediphage, elle dirige le laboratoire de Toronto et applique et valide actuellement la technologie dans le laboratoire.

Selon M. Bowman, la bourse de recherche mitacs offre, en plus du financement nécessaire, une gamme complète de formations professionnelles pour appuyer le travail du Dr Nafissi, y compris des cours de gestion de projet et de leadership. Des compétences qui se sont avérées inestimables lorsque l’on est responsable de la gestion du développement de technologies révolutionnaires telles que les chaînes d’ADN.

Application de la médecine génétique

Mediphage continue de concevoir et de valider divers types de médicaments génétiques pour traiter les maladies oculaires héréditaires, telles que la maladie de Stargardt, qui peuvent souvent ne pas être traitées en raison d’options de traitement limitées.

Les minicordes d’ADN sont conçues pour être utilisées dans une variété d’applications thérapeutiques, y compris la thérapie génique, la thérapie cellulaire, les vaccins à ADN, l’édition de gènes et les CSSi (cellules souches pluripotentes induites) pour traiter une myriade de maladies génétiques chroniques, selon Bowman.

Par conséquent, de telles entreprises ont une incidence positive sur le marché du travail canadien et aident à le diversifier et à attirer des talents internationaux. « Je peux voir la création d’emplois hautement techniques », dit M. Wettig.

Mitacs continue d’appuyer cette recherche en offrant aux scientifiques chefs de file un réseau de ressources qui transforment les idées et les tests en laboratoire en technologies manufacturables applicables qui offrent des avantages clés à la population canadienne.


Mitacs remercie le gouvernement du Canada et le gouvernement de l’Ontario pour leur appui à la bourse de recherche Élévation dans cet article. Partout au Canada, le programme Élévation reçoit également l’appui du gouvernement de la Colombie-Britannique, du gouvernement du Manitoba, du gouvernement du Nouveau-Brunswick, du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, du gouvernement de l’Ontario, du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, du gouvernement du Québec et du gouvernement de la Saskatchewan.


Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si c’est le cas, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : BD@mitacs.ca 

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