Avec la réfrigération chimique active, Cigogne Technologies développe une solution plus efficace et rentable pour transporter des vaccins et d’autres matériaux sensibles à la température.
En date du 27 mai 2020, 2 925 466 patients infectés par la COVID-19 ont été signalés dans le monde, pour un total de 355 727 décès. La progression rapide de la pandémie de COVID-19 a soulevé des inquiétudes quant à la pénurie d’équipement médical nécessaire pour contrôler le taux de transmission et de mortalité. Dans la plupart des pays en développement, le transport des vaccins peut être difficile sans les technologies de stockage appropriées, car les vaccins et le matériel peuvent se gâter à des températures élevées. En fait, selon les Centres for Disease Control and Prevention, une perte annuelle de produits d’une valeur de 20 millions de dollars est due à une mauvaise réfrigération.
Par mesure de précaution, les Lignes directrices nationales sur l’entreposage et la manipulation des vaccins à l’intention des vaccinateurs stipulent que les vaccins doivent être entreposés dans une chaîne du froid afin de préserver la puissance du vaccin pour l’immunisation et de prévenir la détérioration des vaccins. Avec de nombreux vaccins réagissant à des températures supérieures à deux à huit degrés Celsius, les préserver pendant de longues durées de transport crée un problème de santé urgent.
C’est pourquoi Alexis Chabot-Tremblay et Rosemarie St-Yves Ferron de Cigogne Technologies ont fait équipe avec l’Université de Sherbrooke créer une technologie sûre et légère pour le stockage des vaccins. Dans le cadre de mitacs’s Accélération Programme entrepreneur , les deux étudiants sont des chercheurs, ainsi que copropriétaires de Cigogne Technologies. Dans le cadre de ce programme, les étudiants entrepreneurs entreprennent des recherches qui font progresser l’entreprise et leurs études supérieures, tout en offrant des possibilités de carrière et d’affaires pour eux-mêmes et pour les autres.
Une solution plus froide
Traditionnellement, les blocs réfrigérants étaient utilisés pour le transport à court terme afin d’empêcher les vaccins de se gâter. Cependant, les vaccins sensibles nécessitent une température comprise entre deux et huit degrés Celsius pendant de longues périodes et les blocs réfrigérants peuvent facilement fondre, ce qui fait augmenter la température dans la zone d’entreposage environnante et affecte la puissance et la capacité d’immunisation du vaccin. De même, les blocs réfrigérants risquent de geler et de gâcher les vaccins s’ils sont refroidis en dessous de deux degrés Celsius.
« Il est difficile de savoir si un vaccin est congelé sans suivi de la température, qui est rarement utilisé dans l’administration du vaccin. C’est pourquoi nous travaillons sur un compartiment réfrigéré activement pour maintenir des températures optimales sans geler la cargaison elle-même », explique Chabot-Tremblay.
Avec l’utilisation d’une méthode d'«adsorption sur mesure », les compartiments réfrigérés peuvent s’ajuster aux températures requises de n’importe quel environnement donné. En utilisant la chaleur externe, Chabot-Tremblay et St-Yves Ferron se concentrent également sur la fabrication du produit abordable, léger et convivial pour s’adapter à de nombreux drones médicaux.
En réponse à la pandémie actuelle, les deux entrepreneurs se concentrent également sur la livraison de vaccins dans des endroits éloignés où les soins médicaux ne sont pas aussi facilement disponibles que dans les zones urbaines du Canada.
« Dans les pays en développement, les températures ambiantes élevées, la géographie difficile, le manque d’infrastructures de transport et de ressources humaines et financières conduisent à une mauvaise conservation des vaccins et d’autres produits médicaux sensibles à la chaleur. La combinaison de ces problèmes se traduit par un transport long et difficile, en plus d’une mauvaise réfrigération des blocs réfrigérants », explique St-Yves Ferron.
Innovateurs d’aujourd’hui, leaders de demain
En tant que copropriétaires et stagiaires de leur propre entreprise, Alexis Chabot-Tremblay et Rosemarie St-Yves Ferron ont fait face à quelques défis en cours de route.
« Étant dans notre position, nous devons nous assurer de répondre aux besoins de nos futurs clients et de les traduire en spécifications techniques pour notre recherche. Cela nous met au défi de mettre à jour et d’ajuster fréquemment les exigences ; notre projet est en constante évolution, ce qui est la source de motivation de notre équipe », explique Chabot-Tremblay, et St-Yves Ferron est d’accord.
Ayant la possibilité d’utiliser à la fois leurs études et leurs compétences entrepreneuriales, l' Accélération Le stage d’entrepreneur leur permet d’acquérir de l’expérience tout en aidant à améliorer la situation actuelle en matière de santé publique.
« Au cours des deux dernières années de notre cursus en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke, nous avons travaillé sur un grand projet de conception dans lequel nous avons développé le premier prototype de notre porte-vaccin. Nous avons également suivi des cours d’entrepreneuriat au cours des derniers semestres pour commencer à développer des compétences en affaires. Avec ce bagage et l’aide de notre groupe de recherche, Createk, nous nous sommes sentis bien préparés pour le stage », explique Chabot-Tremblay.
La collaboration avec Mitacs a été un processus enrichissant pour les jeunes entrepreneurs. Après avoir remporté le concours d’entrepreneuriat technologique, le Concours Createk, Chabot-Tremblay et St-Yves Ferron ont réalisé la viabilité et l’impact potentiel de leur projet, ce qui les a motivés à travailler avec Mitacs pour le poursuivre. Dans le cadre de l' Accélération Stage d’entrepreneur, les jeunes entrepreneurs acquièrent une expérience précieuse qui offre une formation pratique en début de carrière.
« Nous avons rencontré notre représentant local de Mitacs au Concours Createk et ils nous ont montré la possibilité de poursuivre nos études au niveau des études supérieures tout en travaillant sur la R&D de notre entreprise avec le financement essentiel pour cela. Nous recommandons fortement à l' Accélération Programme d’entrepreneuriat pour tout jeune entrepreneur qui souhaite atteindre des objectifs de recherche et d’affaires », explique St-Yves Ferron.
Les programmes de Mitacs reçoivent du financement de plusieurs partenaires partout au Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation Î.-P.-É., le gouvernement du Québec, le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies et le gouvernement de la Saskatchewan de nous avoir aidés à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi d’affaires qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche? Si c’est le cas, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : BD@mitacs.ca.
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Mitacs
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