Rapport

Le plus beau cadeau du monde : un laboratoire clés en main

L’équipe Mitacs-CanPRIME travaille à trouver des remèdes contre le cancer et à mettre au point des vaccins

Il y a peu de mots plus douloureux à imaginer que « votre enfant a le cancer ».

Le fait d’entendre ces mots qui ont changé la vie a incité Taylor Jamieson-Datzkiw, stagiaire de recherche à Mitacs, à poursuivre une carrière en oncologie pédiatrique, c’est-à-dire des traitements contre le cancer pour les enfants et les jeunes adultes.

Jamieson-Datzkiw, candidate au doctorat en médecine à l’Université d’Ottawa (UOttawa) et récemment récompensée par le Prix Mitacs pour l’innovation exceptionnelle — Autochtone 2020, s’efforce de créer de nouveaux virus qui tuent le cancer. Modèle active et mentor auprès d’autres étudiants autochtones et d’étudiants de première génération de niveau postsecondaire, elle fait du bénévolat auprès de son programme local de mentorat autochtone Parlons sciences en plus des études et du travail.

« Essentiellement, je travaille à trouver une nouvelle option pour les patients qui n’ont plus d’options », dit-elle. « Mon objectif est de créer des virus qui préviennent la résistance aux médicaments. »

Supervisée par les chercheurs principaux Carolina Ilkow et John Bell du Département de biochimie, de microbiologie et d’immunologie de l’Université d’Ottawa et de L’Hôpital d’Ottawa, la recherche de Jamieson-Datzkiw cible les gènes mutés du cancer du sein et de l’ovaire, qui peuvent causer des tumeurs agressives et avoir un impact sur les femmes et les hommes à un jeune âge.

« C’est un long processus », dit-elle. « Je prépare le terrain, mais j’ai bon espoir que mes virus qui tuent le cancer se rendront aux essais cliniques. »

Le stage de Jamieson-Datzkiw est l’une des 166 possibilités d’apprentissage intégré au travail créées par le Partenariat canadien pour la recherche en immunothérapie et l’excellence manufacturière (CanPRIME), une collaboration entre L’Hôpital d’Ottawa, le Collège Algonquin, l’Université d’Ottawa, Mitacs et des partenaires de l’industrie.

Le niveau d’expérience des chercheurs varie, allant des étudiants de niveau collégial qui apprennent des compétences fondamentales telles que le pipetage aux boursiers postdoctoraux supervisant divers aspects du programme et offrant la supervision, le mentorat et le développement des compétences aux chercheurs juniors. Jamieson-Datzkiw est l’un des étudiants diplômés qui étudient de nouvelles options.

Une formation pratique unique stimule la production de produits biothérapeutiques

Comme le cancer demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde, CanPRIME pourrait s’avérer être un cadeau pour beaucoup. Le programme offre une formation spécialisée sur le développement, la mise à l’essai et la fabrication de nouveaux produits biothérapeutiques qui incorporent des virus, des cellules et des gènes. C’est le seul programme au Canada qui offre une formation pratique pour développer ces compétences dans une installation de bonnes pratiques de fabrication .

CanPRIME a lieu principalement au Centre de fabrication de produits biothérapeutiques (BMC) de L’Hôpital d’Ottawa, qui produit avec succès des produits biothérapeutiques pour des essais cliniques au Canada et à l’étranger depuis plus de 10 ans. Le centre a joué un rôle crucial dans le lancement de plus de 15 essais cliniques de première mondiale portant sur des virus de lutte contre le cancer, la thérapie par cellules souches, la thérapie CAR-T et plus encore. Au cours des derniers mois, il s’est préparé à soutenir d’éventuels vaccins contre la COVID-19.

L’objectif est de former près de 50 étudiants collégiaux et diplômés, ainsi que des stagiaires postdoctoraux au cours de ses cinq premières années.

« Je travaille à BMC depuis janvier et cela a été fantastique, inoubliable jusqu’à présent », dit Britany Donis, stagiaire à Mitacs, qui poursuit un diplôme d’études supérieures en biotechnologie au Collège Algonquin. « Avec l’expérience que j’ai du Collège Algonquin et du programme de biotechnologie, tout est réuni, et ils vous donnent toutes les occasions d’apprendre grâce à CanPRIME. C’est une sorte de travail surréaliste, parce que nous contribuons ; nous faisons partie de l’équipe en tant qu’étudiants.

L’administration algonquine confirme la valeur.

« Notre partenariat avec CanPRIME a été très enrichissant pour tout le monde, car bon nombre de nos étudiants coop trouvent un emploi à temps plein dans le domaine après leur période de travail. Les étudiants choisissent le Collège Algonquin pour notre solide expérience d’aider nos diplômés à lancer leur carrière et ce partenariat est un excellent exemple de la façon dont le collège travaille en étroite collaboration avec l’industrie pour aider les étudiants à réaliser ce rêve », a déclaré David Hall, gestionnaire du département d’éducation coopérative du Collège Algonquin.

Pour les diplômés, le partenariat mène à des perspectives d’emploi positives, car il leur donne l’occasion de développer des compétences uniques et en demande. Les cinq personnes qui ont terminé le programme depuis son lancement en 2019 sont maintenant employées dans la fabrication de produits biothérapeutiques.

« C’est assez spécial de venir travailler et de savoir que je contribue à la fabrication de thérapies potentiellement vitales », dit Leon Barbeau, diplômé d’Algonquin et ancien stagiaire de Mitacs, maintenant à l’emploi de BMC.

Au-delà de la formation individuelle et des possibilités d’emploi, CanPRIME contribue à des résultats nationaux et mondiaux beaucoup plus importants.

« Des chercheurs canadiens ouvrent la voie à la mise au point de produits biothérapeutiques novateurs qui pourraient révolutionner le traitement et la prévention des maladies humaines », affirme la Dre Carolina Ilkow, scientifique associée à L’Hôpital d’Ottawa, professeure adjointe à l’Université d’Ottawa et scientifique principale à l’origine du programme. « CanPRIME offre une formation essentielle afin que nous puissions également montrer la voie dans la fabrication de ces thérapies au Canada. »

Le partenariat CanPRIME est vraiment un cadeau — un laboratoire en boîte.


Les programmes de Mitacs reçoivent du financement de plusieurs partenaires partout au Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation Î.-P.-É., le gouvernement du Québec, le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le gouvernement de la Saskatchewan et le gouvernement du Yukon de nous avoir aidés à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.

Avez-vous un défi commercial qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche ? Si c’est le cas, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : BD@mitacs.ca

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