Un innovateur de Vancouver s’affaire à améliorer la qualité de l’air à l’échelle mondiale en offrant aux agriculteurs et aux agricultrices une solution écologique au brûlage en plein air, et aux forestiers et aux forestières un meilleur moyen de gérer les résidus forestiers inflammables.
Le système novateur de Kevin Kung, développé par Takachar, son entreprise en démarrage, transforme localement les résidus de cultures et de forêts en bioproduits de grande valeur comme des mélanges d’engrais, des produits chimiques et des biocarburants. Il s’est vu remettre le Prix Entrepreunariat écologique de Mitacs pour ses efforts.
« Les technologies actuelles de combustion de la biomasse en produits utilisables sont à grande échelle et centralisées… Le déclic s’est produit en réalisant que nous pouvions contourner le problème de logistique en amenant la technologie dans le champ ou la forêt. » – Kevin Kung, directeur technique, Takachar
Kevin Kung veut améliorer la qualité de l’air en proposant au monde agricole une solution écologique au brûlage des matières agricoles restantes après la récolte, et aux forestiers et forestières une meilleure façon de gérer les résidus forestiers inflammables.
Par un travail révolutionnaire, il a créé un système portatif à petite échelle visant la transformation locale des résidus des cultures et des forêts (biomasse) en bioproduits de grande valeur. Chercheur postdoctoral au sein du groupe de recherche sur la biomasse et la bioénergie de l’Université de la Colombie-Britannique, il fait progresser sa technologie, la première du genre, par l’intermédiaire de son entreprise en démarrage Takachar, de laquelle il est le directeur technique.
« La biomasse est un défi mondial », affirme-t-il, en indiquant que plus de quatre milliards de tonnes de résidus de biomasse sont brûlés mondialement à ciel ouvert chaque année, ce qui cause jusqu’à 10 % des décès associés à la pollution atmosphérique à l’échelle internationale. « Notre but est d’y mettre fin en transformant les résidus dispendieux en substances utiles. »
L’innovation peut influencer les communautés rurales
Au Canada, les feux de forêt catastrophiques causés par l’accumulation excessive de résidus inflammables sur le tapis forestier sont en hausse, et le brûlage à ciel ouvert des résidus de cultures constitue souvent la seule solution des agriculteurs. Les résidus des cultures et des forêts sont très difficiles et dispendieux à ramasser et à transporter aux usines de transformation parce qu’ils sont meubles, humides et encombrants.
« Les technologies actuelles de transformation de la biomasse en produits utilisables sont à grande échelle et centralisées; ainsi, elles ne fonctionnent bien que si la source est à proximité, » explique le Kevin Kung. « Le déclic s’est produit en réalisant que nous pouvions contourner le problème de logistique en amenant plutôt la technologie dans le champ ou la forêt. »
Le système novateur de Takachar est conçu pour se fixer à l’arrière d’un tracteur ou d’une camionnette afin de faciliter le déploiement aux endroits éloignés. Les résidus de cultures et de forêts entrent dans le convertisseur sur place, produisant un biocarburant, un engrais ou un produit chimique spécial en arrière-plan.
L’entreprise en démarrage travaille actuellement avec plusieurs communautés des Premières Nations en Colombie-Britannique, et d’autres partenaires, pour tester plusieurs prototypes de sa technologie en collaboration avec UBC. Les résultats comprennent des bioproduits à base de carbone de grande valeur comme des mélanges d’engrais, des produits chimiques et des biocarburants.
« En mettant ce système en œuvre à l’échelle locale, dans des communautés souvent privées des retombées de la bioéconomie émergente, nous pouvons avoir un effet très positif sur leur subsistance », indique Kevin Kung, un des cinq récipiendaires des Prix de l’entrepreneuriat Mitacs 2023, reconnu pour ses efforts visant à transformer sa recherche en entreprise novatrice ayant une incidence sur la vie de la population canadienne.
« Le soutien de Mitacs s’est avéré fondamental pour la croissance de notre entreprise, surtout la collaboration avec des universités de pointe comme UBC et le soutien de chercheurs pour faire progresser notre technologie, » mentionne le Kevin Kung. « Il nous a également permis d’analyser le potentiel pour notre technologie à l’extérieur du Canada. »
Les programmes de Mitacs sont financés par plusieurs partenaires estimés à travers le Canada. Nous remercions le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement de la Colombie-Britannique, Research Manitoba, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, le gouvernement de l’Ontario, Innovation PEI, le gouvernement du Québec, le gouvernement de la Saskatchewan, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Yukon de nous aider à favoriser l’innovation et la croissance économique partout au pays.
Avez-vous un défi commercial qui pourrait bénéficier d’une solution de recherche ? Si c’est le cas, communiquez avec Mitacs dès aujourd’hui pour discuter des possibilités de partenariat : BD@mitacs.ca
